C’est la douzième fois que Guy Novès accompagne son équipe dans le groupe des huit finalistes de la compétition de club européen la plus intense dans le monde du rugby et les espoirs de soulever le trophée une quatrième fois sont bien réels.

Les hôtes toulousains n’ont jamais vraiment été en situation de danger face à une équipe des Harlequins en demi teinte, même si cela leur a pris du temps de trouver leur rythme.

En fait, ce sont les visiteurs qui ont inscrit le premier essai. Mike Brown a franchi la ligne toulousaine au bout de 22 minutes de jeu et Nick Evans a assuré la transformation pour donner l’avantage aux Anglais pendant un moment.

Malheureusement pour les Harlequins, ce score s’est retrouvé entre deux tirs de pénalité réussis par Jean-Baptiste Ellissalde. Et quelques minutes plus tard les Toulousains ajoutaient trois autres points de pénalité, un essai de Florian Fritz et une transformation de l’ouvreur chéri des Rouge et Noir.

Toulouse est passé à la vitesse supérieure après la pause pour anéantir les moindres espoirs des Quins de revenir dans la partie.

Trois essais toulousains en l’espace de quinze minutes, le premier signé Jean Bouilhou (48), puis Cédric Heymans (57) et finalement Maxime Médard (65), ont montré exactement pourquoi Toulouse est si redoutée en Europe.

De la première ligne à l’arrière, les joueurs toulousains possèdent une technique de maniement du ballon hors pair, une vivacité d’esprit et une aptitude à garder le jeu en mouvement.

Et avec le point de bonus offensif dans la poche, la qualification est assurée. Le Stade Toulousain est intouchable dans sa poule désormais.

Ugo Monye a fait preuve d’un instinct d’attaquant de football avec ses deux essais marqués dans les dernières minutes. Cela a redonné un semblant d’honneur à son équipe et au tableau d’affichage et a peut-être donné de quoi réfléchir à Guy Novès pour peaufiner son plan la semaine prochaine contre les Sale Sharks, mais en tous les cas, ceux qui ont vu la rencontre savaient très bien que Toulouse avait assuré le nécessaire malgré le regain d’action de ses adversaires.