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Le club de Mourad Boudjellal a dans le viseur sa première finale de H Cup. Dernière marche à franchir
Le club de Mourad Boudjellal a dans le viseur sa première finale de H Cup. Dernière marche à franchir, les Saracens, ce dimanche à Twickenham où Jonny Wilkinson effectuera un émouvant retour.
C’est une demi-finale de novices, ou peu s’en faut. Les deux équipes n’ont disputé au début du mois que leur deuxième quart de finale de H Cup et seuls les Saracens ont déjà joué une demie.
C’était en 2008 et les Anglais avaient échoué de peu face au Munster (16-18). Bref, l’enjeu, pour tous, est une première finale européenne.
A Twickenham dimanche, il y aura pourtant quelques gros palmarès et des centaines de sélections internationales sur la pelouse. Il y aura aussi deux équipes qui ne sont pas là par hasard, très loin s’en faut.
Leaders du championnat anglais, les Saracens sont portés par les jambes électriques de Chris Ashton, le dévouement de Will Fraser et la botte d’Owen Farrell.
Dans le temple du rugby anglais, le nouveau demi d’ouverture du XV de la Rose aura en face de lui l’ancien guide du peuple d’Albion, Jonny Wilkinson, champion du monde 2003 et icône de Twickenham, pour un retour sur la terre de nombre de ses exploits qui en appelle un autre.
Il sera à coup sûr un élément primordial dans la construction du jeu toulonnais, qui avait eu toutes les peines du monde à faire dérailler Leicester en quart de finale (21-15), quand les Saracens avaient pu se rôder plus simplement à Twickenham face à l’Ulster (27-16).
Des couleurs rouge et noir, des ambitions d’un doublé inédit tout à fait légitimes, des stars dans toutes les lignes et un billet pour Dublin à valider, les similitudes entre Sarries et Toulonnais sont nombreuses. Seules les couleurs seront encore partagées dimanche soir.
Points clés
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Toulon a gagné ses 5 confrontations face à des adversaires anglais dans ce tournoi.
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Steve Borthwick a gagné plus de touches (42, dont 3 volées) que n’importe quel autre joueur dans ce tournoi cette saison.
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Steffon Armitage et Jonny Wilkinson ont effectué des passes décisives sur 4 essais cette saison, seul Morgan Parra (5) fait mieux.
- Kelly Brown des Saracens a effectué 8 plaquages de plus (21) que n’importe quel autre joueur en quart de finale.
Sarà una sfida tutta francese tra due finaliste inedite quella che si giocherà all'Aviva Stadium sabato 18 maggio. Dopo Clermont
Ce sera donc une finale 100% française entre Clermont et le RCT le 18 mai prochain à l’Aviva Stadium de Dublin.
Chez lui à Twickenham, 24 points de Jonny Wilkinson ont permis au club varois d’atteindre la première finale de son histoire.
L’image a valeur de symbole : Owen Farrell, l’élève, qui tente un plaquage désespéré sur le maître. Jonny Wilkinson, à peine déséquilibré passe peut-être le dernier drop de sa carrière à Twickenham. Pas le moins important puisqu’il donnait neuf points d’avance à Toulon pour la première fois du match (21-12, 73e).
Sa dernière pénalité a fini de tuer le suspense et ouvert le robinet à larmes de Mourad Boudjellal, président presque comblé. Parce que l’histoire ne sera belle qu’en revenant de Dublin dans trois semaines les bras chargés du précieux trophée. « C’est une bonne étape, pas une fin en soi. On va maintenant affronter l’ogre clermontois, avec beaucoup d’enthousiasme et de respect », tempère Bernard Laporte.
Le bonheur des Varois, joueurs comme supporters, est aussi intense que le combat livré dans le jardin du rugby anglais. Le huit de devant avait plutôt inquiété lors de ses dernières sorties. C’était peut-être pour arriver en pic de forme à Londres pour défier les Saracens dans ce secteur.
Ils n’ont jamais reculé dans les rucks, gratté des ballons, dominé en mêlée fermée. Et, souvent, ils ont fini par faire craquer les Anglais. Quatre pénalités offertes à Wilkinson, la précision au masculin, contre trois pour Owen Farrell lors d’une première période cadenassée, où seuls deux actions toulonnaises se sont rapprochées de l’en-but.
Le scénario se répète après la pause, même si les Saracens se font plus pressants, occupent le terrain. Sans conséquence grâce à une défense exemplaire, malgré le carton jaune de Rossouw pour un deuxième plaquage haut.
« Les défenses ont pris le pas sur les attaques. Il fallait faire moins de fautes que l’adversaire, c’est ce qu’on a fait », analyse Bernard Laporte. De 51 mètres d’abord, sur ce drop ensuite, Jonny Wilkinson fait prendre le large au RCT dans les dernières minutes, récompensant les 23 guerriers toulonnais.
Comme en quart face à Leicester, Toulon passe sans marquer d’essai, laissant l’ouvreur anglais seul marqueur du RCT en phase finale, qui récoltera encore tous les suffrages et compliments après match, élu notamment Homme du match.
La finale du Dublin va donc sacrer un troisième club français après Toulouse (quatre fois) et Brive. Et un nouveau nom sera inscrit au palmarès de la H Cup dans trois semaines, lors de la quatrième finale franco-française, la première sans Toulouse.
C’est une invasion de supporters hexagonaux à laquelle doit s’attendre Dublin dans trois semaines. Les fans toulonnais, auvergnats mais aussi parisiens, puisque le Stade Français est en finale de la Amlin Cup, peuvent se préparer à une belle fête du rugby français dans les rues de la capitale irlandaise.
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