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Le jeune entraîneur d’Oyonnax, espère voir ses joueurs profiter des trois prochains matchs dans la compétition pour progresser avec une seule idée en tête: le maintien en Top 14. Premier écueil, l’Ulster, dimanche à domicile.
Pour retrouver la scène européenne la saison prochaine, une seule solution s’offre aux joueurs de l’Ain : conserver leur place dans un championnat dont ils occupent à ce jour l’avant-dernière place.
Ces trois prochains week-ends, l’USO ne quittera pas cet objectif du regard. Et elle compte bien se servir de ses trois derniers matchs européens cette saison pour trouver tout ce qui lui manque aujourd’hui. Leur jeune entraîneur, Johann Authier, a en tout cas cessé tout calcul.
« Jusqu’à quand va-t-on dire qu’il reste tant de matches ? Jusqu’à ce que l’on ne soit pas maintenu ? Les autres avancent et l’on n’avance pas. On doit être en mode commando. C’est un éternel sprint. Chaque match doit être joué pour prendre quelque chose et se rassurer sur le contenu. Il n’y a qu’à cette condition que l’on s’en sortira. C’est un sprint long, en effet, mais il faut que l’on soit capable de reproduire les performances », tance-t-il.
Ce samedi, Oyonnax devait initialement affronter Agen, seule équipe derrière elle en Top 14. Avec la reprogrammation des rencontres de Champions Cup, c’est finalement l’Ulster qui leur sera proposé dimanche.
« Il faut aussi voir le bon côté des choses. On a encore des choses à travailler sur le jeu. Cela nous permettra de continuer à mettre des choses en place et de voir encore quelques joueurs même si on a une idée de ceux qui sont prêts à se battre sur le sprint final », dit encore Authier.
« Ces trois semaines vont permettre de peaufiner notre jeu et de l’améliorer. Si on veut pouvoir espérer se maintenir en Top 14, il faut que l’on monte d’un cran. On doit jouer notre vie à chaque match, y laisser nos tripes ! La base, on commence à l’avoir et maintenant c’est dans les têtes. Soit on a envie d’aller chercher le truc, soit on est en demi-teinte jusqu’au bout et cela risque de nous jouer un sale tour », conclut l’entraîneur.
Points clés
- Ce sera la 1ère rencontre entre ces 2 équipes, et la 1ère fois qu'Oyonnax affronte un adversaire irlandais.
- Oyonnax a perdu son seul match à domicile en Champions Cup cette saison, soit déjà autant qu'en 6 rencontres à domicile en Challenge Cup (4 victoires, 1 nul).
- Ulster a gagné 3 de ses 4 derniers déplacements face à un adversaire français en Coupe d'Europe, après n'avoir remporté aucun des 13 premiers (1 nul, 13 défaites).
- Leon Power d'Oyonnax est l'un des 2 joueurs à avoir gagné 3 touches adverses dans la compétition cette saison (avec Dave Atwood de Bath).
- Ulster effectue en moyenne 151 plaquages/match en Champions Cup cette saison, plus que toute autre équipe.
- Oyonnax a le pire ratio de plaquages réussis dans la compétition cette saison (79%), ratant en moyenne 27 plaquages /match.
- Regis Lespinas (5/5) est l'un des 4 joueurs à avoir tenté au moins 5 tirs en gardant 100% de réussite en Champions Cup cette saison.
- 9 des 17 essais concédés par Oyonnax dans la compétition ont été inscrits sur la 1ère phase de jeu, plus que toute autre équipe.
- Seuls 2 joueurs ont battu plus de défenseurs que Stuart McCloskey (18) dans la compétition cette saison.
L’USO a frôlé l’exploit et une première victoire historique en Champions Cup, dominée en tout fin de match par l’Ulster (23-24) après avoir réalisé une première période exceptionnelle.
Quelle déception pour Oyonnax qui est passé si près de terrasser l’Ulster, dernier club irlandais encore en course dans la compétition. Une pénalité de Paddy Jackson à deux minutes de la sirène et de plus de cinquante mètres a crucifié sur le fil les joueurs de Johann Authier.
Ils ont d’abord été exemplaires, opportunistes, réalistes pendant quarante premières minutes de rêve, comme la foule de Charlon-Mathon n’en avait plus vécu depuis trop de temps.
Au chaud derrière un pack ultra dominateur, le talonneur Jérémie Maurouard est le premier à enflammer le tableau d’affichage. Nicky Robinson lui non plus ne rate rien et corse l’addition de onze points qui valident le travail de ses avants qui avancent comme jamais.
Pour clore ce premier acte enthousiasmant, rien de mieux qu’une course d’Usa Tawalo de 80 mètres pour donner un avantage surréaliste (23-0) face à ce grand habitué d’une scène qu’Oyonnax découvre à peine.
Puis le vent a tourné et commencé à souffler fort dans les dos des Ulstermen. Pienaar et Jackson sont enfin venus éclairer leur jeu et les locaux se sont recroquevillés dans leur camp sans pouvoir en sortir. En moins d’une demi-heure, trois essais de Scholes, Gilroy et McCall ont ramené les Irlandais à deux petits points de leur hôte. Avant la dernière pénalité de Paddy Jackson qui a brisé le rêve d’un premier succès en Champions Cup.
Rassurés par leur prestation, au moins en première période, les Oyomen retenteront leur chance dans une semaine sur cette même pelouse, face au Stade Toulousain. Dernier survivant irlandais dans la compétition, les Ulstermen est passé très près d’une énorme déception. Après ce petit miracle dans l’Ain, ils sont encore course avant d’aller défier les Saracens samedi prochain.
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