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Le coup d'envoi de la Champions Cup sera donné vendredi sur la pelouse de Leicester (20h45) où le Stade Français retrouve l'épreuve après cinq ans d'absence. Déjà un énorme défi pour le champion de France, en perdition en Top 14.
Le coup d’envoi de la Champions Cup sera donné vendredi sur la pelouse de Leicester (20h45) où le Stade Français retrouve l’épreuve après cinq ans d’absence. Déjà un énorme défi pour le champion de France, en perdition en Top 14.
Ils en rêvent depuis cinq longues années. Ils avaient aussi rêvé de conditions plus favorables pour retrouver enfin la plus grande des compétitions de clubs européens. C’est à Welford Road, l’antre rugissante des Tigers, que les Parisiens entament leur campagne. Le défi est déjà de taille.
On peut plonger dans l’histoire de l’épreuve, trouver un succès du Stade Français à Leicester en 2004 (26-13) pour croire en un nouvel exploit. Il n’en faudra pas moins à l’actuel 11ème du Top 14 pour surprendre dans leur jardin anglais les Tigers, 4èmes du championnat anglais après leur première défaite de la saison ce week-end à Exeter (6-19).
Le joli sursaut entrevu dimanche dernier face à Clermont (14-9) a remis un peu les champions de France dans la bonne direction après un début de championnat médiocre. Les arrivées de Will Genia, vice-champion du monde wallaby, et Willem Alberts, médaillé de bronze avec l’Afrique du Sud, vont-elles tonifier les ambitions stadistes?
Touché à un genou, le demi de mêlée wallaby ne sera pas du déplacement en Angleterre. Les Parisiens vont-ils se jeter dans la gueule des Tigers ou trouver les solutions pour contrarier les hommes de Richard Cockerill ? Aucune équipe française ne les a battus à Welford Road depuis dix ans (Biarritz et Toulouse).
Il y a plus longtemps encore, au printemps 2001, un Parc des Princes comble avait vibré lors d’une inoubliable finale de Coupe d’Europe entre les deux équipes. Diego Dominguez avait passé trente points au pied, mais un essai à la dernière seconde de Leon Lloyd avait offert leur premier sacre européen aux Tigers.
De l’histoire ancienne. Paris regarde de nouveau devant lui. Et pas la peine de regarder très loin pour connaître les enjeux de ce début de campagne : après Leicester et avant de retrouver deux fois Benetton Treviso, le stade Jean-Bouin découvrira le week-end prochain les grandes ambiances européennes avec la réception du Munster pour un retour en fanfare de la Champions Cup à Paris.
Leicester Tigers v Stade Français Paris
- Leicester a gagné seulement 3 de ses 8 derniers matches de Champions Cup, mais ces 3 victoires ont eu lieu à domicile.
- Leicester a perdu un seul de ses 28 derniers matches à domicile dans la compétition (25 victoires, 2 nuls).
- Le bilan est partagé entre ces 2 équipes avec 4 victoires chacune, mais Leicester a remporté les 2 derniers matches entre ces équipes.
- En cas de défaite, le Stade Français enchainerait son 3e revers d’affilée et égalerait ainsi sa plus longue série de défaites dans la compétition.
- Les 4 derniers matches du Stade Français dans la compétition face à une équipe anglaise ont vu des écarts de 5 points ou moins.
Cinq ans après sa dernière apparition dans la compétition, le Stade Français s'est incliné sur la pelouse de Leicester (33-20). Les Anglais ont inscrit quatre essais et mettent déjà les Parisiens sous pression
Cinq ans après sa dernière apparition dans la compétition, le Stade Français s’est incliné sur la pelouse de Leicester (33-20). Les Anglais ont inscrit quatre essais et mettent déjà les Parisiens sous pression
À Welford Road, face à des Tigers qui n’avaient pas le droit à l’erreur, les Parisiens ne partaient bien sûr pas favoris. Surtout après cinq ans d’absence de cette compétition, son rythme, ses exigences.
Pendant une grosse demi-heure, les coéquipiers de Sergio Parisse ont pourtant fait plus que jeu égal. Ils étaient même devant depuis la 22e minute et cet essai de Tomas sur un contre où Arias et Bonneval jouaient un rôle prépondérant. Morné Steyn élargissait même l’écart avant la rébellion des Tigers.
Après un turn-over, c’est d’abord Goneva qui conclut une action initiée par McCaffrey. Puis, juste avant la pause, après une longue séquence qui finit par laisser les joueurs de Gonzalo Quesada exsangues, Matt Smith gagne son duel avec Julien Arias pour aplatir en coin (12-8 à la mi-temps).
Le vrai tournant de cette partie survient juste après le retour des joueurs sur la pelouse. Le renvoi, un en-avant de Bonneval récupéré par les Tigers. Soixante mètres plus loin, O’Connor passe une nouvelle fois la ligne stadiste.
Mais les Parisiens ne se résignent pas, occupent le camp anglais. Après plusieurs beaux mouvements, Paul Williams relance le suspense avec un deuxième essai parisien (20-13, 52e).
Trois toutes petites minutes plus tard, Slimani va à la faute et Ben Yougns en profite pour inscrire l’essai du bonus pour les Anglais. La réaction parisienne est timide est vaine. Williams enfonce le clou sur pénalité (30-15, 71e) et clôt un suspense qui n’a jamais vraiment existé. Même avec trois essais inscrits, Arias, sur un contre de 90 mètres, y allant du sien en fin de match, le Stade Français n’a pu rivaliser avec Leicester, qui prend logiquement la tête de cette poule.
La situation des Parisiens est encore tout sauf désespérée. Elle le sera sans doute un peu plus en cas de défaite la semaine prochaine lors de la réception du Munster pendant que Leicester ira chercher une deuxième victoire à Trévise.
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