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Laminée par les Saracens à Charles-Mathon (10-45), l'équipe de l'Ain n'aura pas grand-chose à perdre samedi (14h) à l'Allianz Park face à l'irrésistible équipe londonienne. Sans viser l'exploit, elle voudra limiter les dégâts.
Laminée par les Saracens à Charles-Mathon (10-45), l’équipe de l’Ain n’aura pas grand-chose à perdre samedi (14h) à l’Allianz Park face à l’irrésistible équipe londonienne. Sans viser l’exploit, elle voudra limiter les dégâts.
Le club d’Oyonnax avait rêvé d’un autre baptême pour le premier match de Champions qu’il accueillait. Sans aucune pitié, les Saracens ont taillé leur route vers les quarts sans s’arrêter au passage. Cinq essais, autant de points, un succès confortable comme leur avance en tête de la Poule 1.
L’écart que les Anglais ont déjà creusé sur l’Ulster et Toulouse devrait sans surprise s’élargir encore samedi après-midi. L’Allianz Park parait une terre bien hostile pour se relancer après cinq défaites successives. Ce sera pourtant l’espoir porté par les joueurs de Johann Authier.
L’entraîneur de l’USO n’a pas du tout apprécié la performance de ses joueurs le week-end dernier. « Nous avons joué comme des enfants, notamment en ne respectant pas le cadre. Je suis très déçu du résultat et du contenu. Il faut que l'on se comporte comme des grands garçons et que l'on aille de l'avant », s’emportait-il après la première manche.
Il aimerait voir ses joueurs rivaliser davantage avec les Saracens samedi, ou mieux. Le résultat n’aura pas beaucoup d’importance pour les Oyomen, alors leur entraîneur voudrait se servir de ce voyage pour grandir, apprendre et éviter un nouveau « naufrage collectif », comme Authier l’a déploré.
À l’issue de la rencontre, si tout se déroule comme ils l’ont prévu, les Saracens auront neuf orteils en quart de finale. On peut donc compter sur eux pour mettre toute l’application et l’implication nécessaire dans la bataille. Au grand désespoir d’Oyonnax et de ses deux derniers rivaux, l’Ulster et Toulouse.
Saracens – Oyonnax
- Les Saracens n’ont plus gagné 4 matches de groupe d’affilée lors d’une seule édition de Champions Cup depuis 2011/12.
- Les Saracens ont gagné 10 de leurs 11 derniers matches à domicile en Champions Cup, marquant en moyenne 35 points par match dans cette série.
- Ce sera le premier match d’Oyonnax hors de France en Champions Cup, après avoir joué son premier match à l’extérieur au Stade Ernest Wallon de Toulouse.
- Oyonnax n’a jamais remporté de match européen en Angleterre, perdant ses 3 matches de Challenge Cup sur un score cumulé de 30-106.
Comme la semaine dernière
Comme la semaine dernière, les joueurs de l’Ain ont explosé face aux Saracens (55-13). Toujours invaincus cette saison et largement en tête de la poule 1, les Anglais filent vers les quarts à toute allure.
Ce n’est pas encore officiel mais il faudrait plusieurs cataclysmes pour priver les Saracens d’une place en phase finale et de la tête de série n°1. Seul Toulouse et l’Ulster, qui s’affrontent dimanche, pourraient encore les taquiner. Oyonnax est, lui, définitivement hors course et n’a jamais trop cru au miracle. Mais l’ampleur du score ne dit pas l’abnégation que ses joueurs ont mis dans le combat à l’Allianz Park.
Déjà dépassés dans tous les secteurs le week-end dernier après une grosse demi-heure, ils ont encore bien résisté dans l’entame, recroquevillés devant leur ligne d’en-but la plupart du temps sans céder davantage que trois essais avant la pause, dont un doublé de Chris Ashton (20-6).
Comme il y a six jours à Charles-Mathon, les digues ont ensuite pris la marée rouge et noire. Cinq autres essais suivent, avec Vunisa qui y va lui aussi de son doublé pour l’essai du bonus avant que Goode, Ellery et George enchainent à leur tour.
En toute fin de match, Chris Ashton raccourcit encore l’écart avec Brian O’Driscoll (33) et Vincent Clerc (36) en aplatissant le huitième et dernier essai des Sarries, son trentième sur la scène européenne. On voudra aussi se souvenir de l’interception de l’essai de Vanikolo, qui sauve un peu l’honneur d’Oyonnax.
En deux matches face aux Anglais, les joueurs de Johann Authier auront donc encaissé cent points tout rond. C’est lourd mais ils se sont battus avec leurs armes et leur hargne. Mais ces Sarries-là étaient bien trop forts, bien trop en confiance, à l’aller comme au retour.
Dix matchs cette saison, dix victoires, 19 points en Champions Cup sur vingt possibles… À ce jour, la troupe de Mark MacCall semble bien être la meilleure équipe d’Europe. Mais c’est en mai que les Saracens devront l’être, toujours sans sacre européen malgré une présence continue dans le dernier carré ces quatre dernières saisons.
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