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Trois fois couronné, la dernière en 2012, le Leinster retoruve enfin l’Aviva Stadium pour un quart de finale. Bath tentera d’y franchir une première marche vers ses nouvelles ambitions de grandeur.
L’Aviva Stadium va passer du vert au bleu avec la même ferveur, et ses favoris aussi. Après leur triomphe dans le Tournoi des VI nations, pas moins de treize joueurs du Leinster repartent au combat épaules contre épaules, sur la scène de la Champions Cup cette fois.
Cela fait trois années que le public de Dublin attend un quart européen sur ses terres. Le Leinster avait alors laminé Cardiff sur la route de son troisième sacre. Forcément un bon souvenir au moment d’accueillir Bath. Les Irlandais pourront aussi s’appuyer sur la dernière rencontre du Tournoi sur cette même pelouse face aux Anglais. Ils sont les seuls à avoir su étouffer l’électrisante ligne arrière du XV de la Rose, où ont régné tout l’hiver Jonathan Joseph, Anthony Watson et George Ford.
L’infernale triplette a fait trembler l’Europe ces deux derniers mois. Elle avait aussi coulé les ambitions de Toulouse un peu avant, lors d’une démonstration de puissance au Stadium (18-35) qui leur avait permis d’oublier la défaite initiale, face aux mêmes Toulousains. Sans eux en revanche, Bath a perdu trois de ses quatre derniers matches.
Ils seront bien là à Dublin, tellement motivés à l’idée de découvrir l’ambiance des phases finales européennes. Le parfum a échappé aux naseaux des supporters de Bath depuis le printemps 2009 et une défaite en quart à Leicester. Malgré une demie et un autre quart, le club ne possède qu’une réelle balise dans son histoire, le premier titre pour un club anglais, en 1999. C’était face à Brive (19-18).
C’était aussi à une autre époque. Bath a traversé plus d’une décennie depuis sans autre gloire qu’un titre en Challenge Cup (et deux finales). Symboles de la renaissance du club, Ford, Joseph et Watson veulent écrire une nouvelle page de l’histoire de Bath. Un joli chapitre est à composer à Dublin.
Le Leinster veut lui écrire le quatrième chapitre de sa série en Champions Cup. L'expérience sera de son côté avec des joueurs comme Jamie Heaslip, Sean O'Brien ou Rob Kearney dans ses rangs et un palmarès qui compte trois sacres entre 2009 et 2012.
Quelques infos
• Le Leinster a gagné 6 de ses 10 quarts de finale disputes en Champions Cup, dont 4 des 5 derniers.
• Le Leinster a d’ailleurs perdu seulement 2 de ses 12 derniers matches à élimination directe et a gagné les 4 derniers face à des équipes anglaises.
• Bath a perdu ses 7 derniers matches face à des équipes irlandaises dans la compétition, mais 3 des 4 dernières défaites ont eu lieu par un écart inférieur à 6 points.
• Seul un joueur a porté plus de ballons dans la compétition cette saison que Jamie Heaslip (83).
• Ian Madigan est le meilleur marqueur de points lors de cette édition de la Champions Cup (80), ayant réussi plus de coups de pied placés que tout autre joueur (30).
• George Ford a le 2e meilleur taux de réussite au pied parmi les joueurs ayant tenté au moins 15 tirs au but.
• Bath a perdu 5 de ses 6 rencontres face au Leinster dans la compétition. Toutes ces rencontres ont eu lieu en phase de poules et sa seule victoire a été en terre irlandaise.
• 5 des 6 dernières défaites du Leinster à domicile dans la compétition ont eu lieu contre des équipes anglaises.
• En revanche, le Leinster a gagné 30 de ses 33 derniers matches à domicile dans la compétition.
• Bath a gagné 9 de ses 10 derniers déplacements toutes compétitions confondues.
• Bath va participer à son 6e quart de finale de Champions Cup, mais seulement le 1er lors des 6 dernières années. Il a gagné 2 de ses 5 précédents.
Vainqueur au bout du suspense, la province irlandaise est la première équipe à décrocher sa place dans le dernier carré de Champions Cup. Mais Bath lui a résisté avec panache jusqu’à l’ultime seconde.
C’est vraiment à l’expérience que Jamie Heaslip et ses coéquipiers sont allés arracher du bout des ongles leur billet pour le voyage en demi-finale, à Toulon ou Bristol. Aucun essai contre deux pour Bath, mais un réalisme défensif et face aux poteaux du centre irlandais Ian Madigan, sans faute dans l’exercice à six sur six.
Les Anglais ont d’abord subi l’envie de leur adversaire, porté par un public qui colore de bleu les tribunes de l’Aviva Stadium de Dublin. Acculés, sans relance et surtout sans mêlée, trop souvent sanctionnée, ils voient le Leinster prendre petitement les devants. La première réaction est le premier coup de génie de George Ford. Le jeune, 22 ans, demi d’ouverture du XV de la Rose trouve une brèche dans la muraille irlandaise. Il oublie juste de transformer (3-5,21e).
Sur le renvoi d’une deuxième pénalité de Madigan, Anthony Watson commet sa seule faute de goût du match en déséquilibrant Rob Kearney en l’air. Son absence pendant dix minutes met Bath sous pression, qui éclate: trois nouvelles pénalités de Madigan renvoient les Irlandais au vestiaires nantis d’un moelleux matelas (15-5)
Le discours de Mike Ford à la pause a frappé juste. Le combat change d’âme et le ballon de mains. Il est souvent dans celle de l’arrière Anthony Watson, bien plus en vue cette fois que Jonathan Joseph. Mais c’est encore George Ford qui trouve la clé du coffre et envoie Stuart Hooper à l’essai. Une dernière pénalité du centre irlandais, heureusement à 100%, laisse Bath à six longueurs, puis trois après une réussite de Ford (18-15, 74e).
L’Aviva Stadium bouillonne, Watson y met encore le feu mais la défense du Leinster plie sans rompre. Un dégagement contré est miraculeusement sauvé dans son en-but par Gopperth pour le dernier frisson. Une ultime faute anglaise envoie les Irlandais en demi-finale, la huitième de leur histoire mais la première depuis 2012, l’année du dernier de leurs trois sacres. Pour Bath, de retour sur la grande scène européenne, il faudra encore patienter pour aller voir plus loin. Mais les joueurs de Mike Ford ont encore prouvé à Dublin qu’ils étaient sur la bonne route.
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