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Dernier représentant irlandais encore en course, l’Ulster peut espérer une des trois places de meilleur deuxième en cas de succès face à Oyonnax, samedi (14h) au Kingspan Stadium. Sans aucune garantie.
Un voyage à Belfast fin janvier prend rarement des airs de balade bucolique. Samedi, les joueurs d’Oyonnax doivent s’attendre à un traitement spécial, leur hôte ayant besoin à tout prix d’une victoire. Y ajouter un bonus offensif ne sera pas du luxe mais pourrait tout de même ne pas suffire. Bref, l’Ulster sera remontée.
L’USO a sans doute déjà réussi son pari, en décrochant samedi dernier le premier succès de son histoire dans la compétition. C’était face à Toulouse (32-14), au bout d’un match maitrisé de bout en bout. Une semaine plus tôt, face à la province de Belfast, Oyo avait joué au yoyo, écrasant le premier acte (23), écrasé au second (23-24).
Mais avec six points en deux matchs, contre toute attente, les joueurs de Johann Authier ont abandonné la dernière place de la poule au quadruple champion d’Europe. « On ne voulait pas finir derniers. On est troisièmes et on va tout faire pour le rester », a prévenu Fabien Cibray.
La tâche s’annonce diablement compliquée tout de même, surtout si l’Ulster creuse rapidement l’écart. Les têtes pourraient lâcher et les regards se tourner vers le Top 14, où Oyonnax a une place à sauver. Pour retrouver l’Europe, sans doute la petite. Mais pour son premier passage sur la scène de la grande, quel que soit le résultat au Kingspan Stadium, l’USO aura tenu ses promesses.
Points clés
• Ulster Rugby a gagné 12 de ses 15 derniers matches à domicile face à une équipe française en Champions Cup, dont une victoire 38-0 contre Toulouse lors de la 3e journée.
• Ulster a gagné 7 de ses 9 derniers matches face à une équipe française en Champions Cup, les 2 défaites ayant eu lieu contre Toulon.
• Malgré sa défaite, les 23 points d’Oyonnax lors de son dernier match face à l’Ulster sont son meilleur total lors d’un match de Champions Cup, et son 4e meilleur total lors d’un match européen.
• Oyonnax a gagné seulement 2 matches en déplacement européen (6 défaites), les 2 ayant eu lieu en Challenge Cup en 2014.
En clôture de sa première campagne en Champions Cup, le club de l’Ain a lourdement chuté en Ulster (56-3). Avec cinq défaites en six matchs, il évite tout de même la dernière place de la poule.
Ils avaient joué et gagné leur finale le week-end dernier, face à Toulouse (32-14). En venant en Ulster, les joueurs de Johann Authier voulaient simplement terminer leur première expérience à ce niveau sur une nouvelle jolie note. Au final, elle est plutôt salée, battus logiquement dans l’envie par les Irlandais.
Eux rêvaient encore d’une qualification. Encore dépendante d’autres résultats, une première condition était requise : un succès à cinq points. Face à cette équipe de l’USO qui leur avait donné la leçon pendant la première période dans l’Ain (23-24), les Ulstermen n’ont pas tardé à marquer leur territoire.
Comme Silvère Tian face à Toulouse six jours plus tôt, le premier essai est inscrit avant la fin de la minute inaugurale. C’est le talonneur Rob Hearing qui s’affale dans l’en-but d’Oyonnax, imité au quart d’heure par son centre Darren Cave.
Les locaux imposent leur force et un rythme cadencé. Paddy Jackson contrôle le match, malgré la sortie sur blessure de l’ailier Andrew Trimble. Son remplaçant, Rory Scholes, aplatit le troisième essai sur son deuxième ballon (21-3, 26e). L’objectif des coéquipiers de Rory Best, futur capitaine du XV du Trèfle, est atteint juste avant la pause. C'est le troisième ligne Sean Reidy qui fait exploser de joie le Kingspan Stadium.
Au retour sur le pré, les Oyomen vont prendre la marée. Quatre nouveaux essais en vingt minutes sont inscrits par Gilroy, Diack, Humphreys et Payne. Au courage, ils stopperont là l’hémorragie, bien contents quand même que la sirène retentisse.
Le Stade Toulousain ayant perdu dans le même temps face aux Saracens (17-28), l’USO conserve sa troisième place, symbolique des belles intentions qu’elle a étalées dans la compétition.
L’Ulster doit maintenant croiser les doigts pour que seuls deux de ses six concurrents pour les trois deuxièmes meilleures places ne totalisent davantage que ses 18 points. Pour les Irlandais, le suspense vient de commencer…
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