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Pourtant en supériorité numérique pendant une heure, les joueurs de Castres se sont écroulés dimanche dernier à Montpellier (32-14). Une revanche bonifiée à domicile est l’unique façon de continuer l’aventure.
La colère de Christophe Urios résonne encore une semaine après dans les travées de l’Altrad Stadium. Pas un de ses joueurs n’a dû la trouver exagérée, reconnaissants à l’unisson la pauvreté de leur performance dans l’Hérault, surtout en supériorité numérique pendant 50 minutes.
Dans le Tarn et un stade Pierre-Antoine où le CO impressionne depuis le début de saison, il voudra prendre un revanche, si possible éclatante, sur les joueurs de Jake White, trop supérieurs dans l’envie et l’engagement le week-end dernier.
Le début de cette phase retour peut aussi signifier la fin du rêve pour Castres, ou peu s’en faudrait en cas de nouveau revers. La pression sera moindre pour Montpellier, actuel meilleur deuxième des cinq poules. Une défaite n’aurait rien de rédhibitoire. Mais une victoire les rapprocherait considérablement d’un deuxième printemps européen.
À force de se rencontrer dans des matchs de phase finale de TOP 14, ces deux équipes se connaissent parfaitement sous pression. Mais le MHR n’a plus gagné à Castres depuis 2008 alors que le CO est sur une impressionnante série à domicile de six succès, toujours à plus de trente points inscrits, comme face à Northampton lors de la 2e journée (41-7).
Avec le Leinster en position de force dans cette poule, la situation est déjà assez claire pour les deux clubs français. Elle le sera encore davantage dimanche.
Points clés
- Ce sera la 2e confrontation entre ces 2 équipes en Champions Cup après la victoire 32-14 du week-end dernier.
- Montpellier n’a remporté qu’un seul de ses 8 déplacements contre une équipe du TOP 14 en compétition européenne, contre Bayonne en 2008 (7 défaites).
- Castres a remporté 3 de ses 4 derniers matchs à domicile en compétition européenne, son adversaire marquant exactement 7 points lors des 2 derniers.
- Castres a concédé plus de pénalités (13.7) par match que toute autre équipe cette saison en Champions Cup.
- David Smith a fait 10 franchissements cette saison, 2e total derrière Wesley Fofana (11) dans la compétition.
À l’issue d’un haletant chassé-croisé, le Castres Olympique est parvenu à renverser Montpellier, victime de son indiscipline (29-23). Les Héraultais gardent deux points d’avance sur le CO, cinq de retard sur le Leinster.
Une semaine après avoir joué à quatorze pendant une heure, les joueurs du MHR ont remis ça, dimanche au stade Pierre-Antoine. Après Davit Kubriashvili, Paul Willemse a été contraint d'abandonner ses partenaires à l’heure de jeu pour un déblayage illégal.
L’indiscipline sera forcément au coeur du discours d’après-match de Jake White puisque ses joueurs sont même réduits à treize après une faute grossière de Jannie Du Plessis. Un moment clé : dans la foulée, Alexandre Bias redonne l’avantage au Castres Olympique qui restera devant jusqu’à la sirène.
Auteur de seize points, l’artificier Benjamin Urdapilleta est le premier à lancer les hostilités mais la réponse de Dimitri Catrakilis ne tarde pas. Sous le soleil du Tarn, le duel est âpre, comme attendu. Impossible pour le CO de ne pas avoir ce petit sentiment de revanche en gorge après l’après-midi de chien passé dans l’Hérault, battu malgré une longue supériorité numérique.
Pour confirmer cette ambition, Horacio Aguilla s’écroule dans l’en-but du MHR avant la pause pour répondre à l'essai d’Akapusi Qera (16-10). Mais le début de seconde période est catastrophique pour les locaux. Nagusa fait des dégâts et envoie Jesse Mogg à l’essai, imité bientôt par Nadolo qui intercepte, sprinte et aplatit (16-23, 54e).
À ce moment-là, Montpellier est à un essai d’un succès bonifié qui lui tend les bras et lui aurait permis de revenir à hauteur du Leinster en tête de la poule. Mais les cartons de Willemse et Du Plessis ainsi que l’essai d’Alexandre Bias ont fait cette fois du mal aux Héraultais. Ils autorisent aussi Castres à rêver encore. Avec neuf points, ils sont encore très loin du compte. Le MHR est mieux placé mais regrettera peut-être longtemps la dernière demi-heure à Castres.
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