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Les vice-champions d’Europe peuvent encore recevoir un quart de finale… ou être éliminés dimanche (16h15). Tous les cas de figure sont possibles, jusqu’à une improbable qualification de l’UBB.
Un œil sur le terrain, une oreille à Exeter, les spectateurs du stade Marcel-Michelin vont vivre un après-midi haletant, c’est sûr. Toutes les émotions sont attendues, à commencer par la crainte d’une équipe girondine condamnée à être encore plus joueuse que d’ordinaire.
Sa seule chance de qualification pour un quart de finale passe d’abord par cinq points récoltés en Auvergne (ce qui éliminerait l'ASM), où les locaux n’ont plus perdu un match depuis octobre 2008 et 25 matchs. Et il faudra aussi compter sur des défaites de Northampton, l’Ulster et/ou le Stade Français. Le suspense peut donc être tué pour les Girondins dès la veille du choc.
La tâche de Clermont semble largement plus abordable. Deuxièmes de la poule à deux points des Ospreys (les deux points de bonus ramenés d’Auvergne en novembre ?), les joueurs de Franck Azéma ont leur destin en main puisque un succès bonifié les qualifiera quel que soit le résultat des Gallois à Exeter. En cas de défaites cumulées des Ospreys, de Toulon (à Bath) et des Wasps (face au Leinster, éliminé), l’ASM peut même recevoir son quart.
D’autres cas de figure un peu plus plausibles emmènent également les Auvergnats au printemps, mais avec un voyage à prévoir. Ils seront de toute façon les plus fervents supporters d’Exeter, qui libèreraient la voie en dominant le rival gallois. Avec deux défaites décevantes à Exeter et à Swansea, être encore en course en avril serait déjà un énorme soulagement pour les Jaunards.
Une énorme désillusion peut aussi les attendre, face à un équipe flamboyante depuis quelques semaines et qui, en début de saison, avait été la première à ralentir Clermont, au Stade Marcel-Michelin qui plus est (26-26). L’UBB devra faire encore mieux. Clermont aussi.
Points clés
• Ce sera la 2e rencontre européenne entre ces équipes après la victoire 34-10 du Racing 92 sur Glasgow plus tôt cette saison.
• Glasgow a gagné 3 de ses 5 derniers matches à domicile en Champions Cup.
• Le Racing 92 est invaincu lors de ses 5 derniers déplacements en Champions Cup (3 victoires, 2 nuls).
• Glasgow a marqué moins de 10 points lors de 3 de ses 4 derniers matches à domicile dans la compétition face à une équipe française.
Incroyable scénario au stade Marcel-Michelin où l’UBB a battu Clermont (37-28). Les deux équipes prennent le bonus mais sont aussi toutes les deux éliminées. C’est Exeter qui sort de cette poule indécise.
Pendant de longues secondes, les Girondins ont attendu le verdict. Et les sourires se sont faits soudain moins large. Exeter a inscrit cinq essais face aux Ospreys et passe devant tout le monde grâce au goal-average particulier. Voilà les deux équipes françaises de la poule éliminées.
C’est un drame pour Clermont, qui n’avait plus perdu un match européen depuis octobre 2008, qui restait sur trois présences consécutives dans le dernier carré, pour deux finales perdues. Les joueurs de Raphaël Ibanez ont eux gardé le sourire malgré la déception de ne pas voir le printemps européen à sa première tentative.
Le rêve d’un quart n’a pas cessé de changer de camp pendant une rencontre absolument renversante. Noa Nakaitaci est l’homme des cinq premières minutes. Son coup de pied est récupéré par Jonathan Davies qui enflamme la Yellow Army avant la fin de la première minute. L’ailier conclut dans la foulée une percée de Spedding (14-0, 4e).
À ce moment, les Girondins ont craint une lourde déroute. Mais patiemment, ils ont repris leur destin en main et imposé leur puissance. Berend Botha puis Sébastien Taofifenua font trembler Michelin en passant chacun la ligne. Une pénalité de Baptiste Serin donne même l’avantage aux visiteurs avant la pause (14-17).
Fébriles, maladroits, les vice-champions d’Europe ne trouvent pas la solution. Comme au match aller il y a deux semaines, un carton jaune, pour Seku (53e), va changer la donne. Aurélien Rougerie sonne la révolte et Chouly remet les siens dans la bonne direction. Puis c’est Paul Jedrasiak qui offre le bonus offensif aux Jaunards (28-20, 63e).
Mais c’est encore l’indiscipline qui va plomber les belles intentions clermontoises. Julien Bardy, un spécialiste du carton jaune express, ne reste qu’une minute sur la pelouse avant de rejoindre le banc. Paul Riva en profite instantanément. Et Peter Saili croit envoyer Clermont en enfer et, surtout, l’UBB au paradis (34-28, 73e).
La joie est de courte durée. À Exeter, les Anglais ont eux aussi glané le bonus offensif face à l’ancien leader des Ospreys. Des trois équipes à seize points, le plus faible total pour un vainqueur de poule, ce sont bien les Chiefs qui rejoignent les Wasps en quart de finale, Clermont finissant bon dernier de cette poule 2.
C’est une bien cruelle désillusion pour les Auvergnats, qui tenaient encore leur billet en main à un quart d’heure de la fin de sa campagne européenne. À ce moment-là, elle pensait bien qu’elle se prolongerait au moins jusqu’en avril.
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