Actualité
Aperçu
Statistiques de la saison
Statistiques tournoi
Enorme choc à Wembley vendredi soir (20h45) entre les Saracens et le Stade Toulousain, deux équipes vainqueurs de leur premier match qui partagent de grandes ambitions dans cette H Cup.
Le club anglais ne s'y est pas trompé et a placardé dans tout Londres des affiches où s'étalent en lettres capitales: « le choc des géants! » De quoi attirer la foule des grands soirs à Wembley qui espère vivre une soirée de rugby mémorable entre le leader invaincu du championnat d'Angleterre et le co-leader du Top 14.
Les deux clubs savent très bien l'importance du rendez-vous. Après l'entame convaincante de Toulouse face aux Italiens de Zebre (38-5) et celle, plus laborieuse mais victorieuse, des Sarries au Connacht (23-17), la pression pèsera sûrement davantage sur les épaules anglaises qui n'auront pas le droit de se louper à domicile.
Les Toulousains gardent un mauvais souvenir de leur unique double confrontation en poule dans l'épreuve, en 2000/2001, avec deux défaites à la clé (22-32 au Stadium puis 37-30 à Vicarage Road). Deux défaites qui avaient provoqué la première élimination de leur histoire avant la phase finale.
Rien de rédhibitoire cette fois en cas de revers à Wembley mais quel coup d'éclat ce serait d'aller imposer leur loi! Aussi impériaux à domicile qu'hésitants à l'extérieur, les Rouge et Noir trouveront vendredi une occasion unique d'inverser la tendance face au demi-finaliste de la dernière édition (éliminé par Toulon 12-24). Et de prendre une magnifique option sur une qualification dans une poule au moins aussi compliquée que celle de l'an passé dont ils n'avaient su s'extraire.
Points clés
Les deux précédentes confrontations entre les Saracens et Toulouse en H Cup remontent à la phase de poules de l’édition 2000/2001 où les Saracens avaient remporté les deux matchs sur un score cumulé de 69-52.
Les Sarries n’ont perdu que deux de leurs neuf derniers matchs à domicile en H Cup, à chaque fois face à un adversaire français.
Toulouse n’a remporté qu’un seul de ses cinq derniers déplacements dans cette compétition, un succès 33-21 chez les Italiens de Benetton Treviso la saison passée.
Toulouse a affronté un adversaire anglais 42 fois en tout, affichant 60% de victoires (25 victoires, 2 nuls et 15 défaites).
Owen Farrell a affiché 100% de réussite au jeu au pied face au Connacht Rugby lors de la 1ère journée, inscrivant 13 points et marquant 5 buts.
Yann David a battu sept joueurs lors de la 1ère journée contre Zebre, total le plus élevé pour un centre.
Les Sarries ont gagné plus de turnovers (15) que n’importe quelle autre équipe de H Cup le week-end dernier.
Toulouse est l’une des sept équipes à avoir affiché 100% de réussite sur ses touches lors de la 1ère journée, tandis que les Saracens faisaient partie des sept équipes à avoir remporté toutes leurs mêlées.
Collectivement, Toulouse a battu 31 défenseurs lors de la 1ère journée, plus que n’importe quelle autre équipe.
En plus de n’avoir commis aucune erreur sur ses propres touches (11/11), Toulouse a également volé cinq touches contre Zebre, total le plus élevé parmi lors du week-end dernier.
Exploit majeur des Toulousains qui s’imposent à Wembley face aux Saracens (17-16) au terme d’un match de grande intensité. Les voilà idéalement lancés vers le printemps européen.
La grande bataille de Wembley a bien eu lieu. L'issue incertaine jusqu'à son dernier souffle a offert une fin de rencontre haletante avec ce petit point à tenir pour les Toulousains pendant un gros quart d'heure, avec plus de cinq minutes d'arrêts de jeu et ce drop de Farrell contré qui clôt le suspense.
Ce petit point en vaut quatre, et sans doute un peu plus. Les joueurs de Guy Novès sont les premiers cette saison à faire tomber les Saracens. Lui retiendra plutôt la magnifique opération comptable et une première victoire cette saison pour ses joueurs hors du Stadium. Il n'y avait pas plus bel endroit pour le faire.
Avec un scénario et une issue inverse, les Toulousains auraient longtemps regretté tous ces ballons échappés, ces occasions manquées comme ces trois échecs de Luke McAlister en vingt minutes, le début de la sale soirée du l'ouvreur néo-zélandais. Il abandonne ses partenaires peu avant la pause, biceps meurtri.
Ces trois pénalité traduisent néanmoins la bonne entame des Rouge et Noir en blanc. Le hic, c'est cette fulgurance de la ligne arrière des Saracens conclue par Chris Wise après un bel échange avec Chris Ashton. Les Anglais sont devant et Toulouse va longtemps rester derrière malgré l'essai de Tolofua qui profite de l'absence de Strettle, puni dix minutes pour un plaquage sans ballon. Privés ensuite de munitions, les Toulousains subissent, défendent et font des fautes. Farrell en profite pour sortir un moment Toulouse du bonus défensif (16-7, 52e).
Puis vint la rébellion. La réaction, en puissance, enfin en maitrise. Doussain permet de recoller, Picamoles de passer devant (17-16, 71e). Et ces dernières minutes de souffrance, sans ballons mais avec beaucoup de hargne en défense et d'une belle discipline pour contraindre Farrell à ce dernier drop qui ne passe pas.
Voilà Toulouse très bien lancé pour retrouver un printemps européen dont ils ont été privés l'an passé, par d'autres Anglais, ceux de Leicester. Un sans-faute face au Connacht début décembre donnerait encore plus de relief à cet exploit, car c'en est un, de Wembley.
LIVE - TEST - Commentary