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Trouble-fête la saison dernière dans une poule quasiment identique, l'Union Bordeaux-Bègles espère faire encore mieux cette édition. ' Il faut rester réalistes ', dit Raphaël Ibanez, qui rêve secrètement d'un premier quart de finale.
Trouble-fête la saison dernière dans une poule quasiment identique, l’Union Bordeaux-Bègles espère faire encore mieux cette édition. ‘ Il faut rester réalistes ‘, dit Raphaël Ibanez, qui rêve secrètement d’un premier quart de finale.
Pour sa première participation à l’épreuve la saison dernière, l’UBB avait éliminé Clermont lors de l’ultime journée, ce qui avait permis à Exeter de se hisser en phase finale. Elle retrouve ces deux équipes lors de cette édition, ce qui inspire à Raphaël Ibanez cette réflexion : « L’effet de surprise en ce qui nous concerne n'existera plus. On veut retrouver l'élan de la saison dernière. Être confronter aux meilleurs génère forcément une dynamique au sein du groupe ».
Concernant son adversaire de dimanche, l’Ulster, cet effet de surprise pourrait encore agir. La province irlandaise ne connait pas le stade Chaban-Delmas et n’a jamais rencontré l’UBB. Pas sous cette forme en tout cas puisque l’Ulster avait perdu au stade voisin d’André-Moga, à Bègles, en 1995/96.
« Par rapport à a saison dernière, c’est le nouveau venu mais pas ce n’est pas un inconnu. C'est une des places fortes du rugby européen même si elle est un peu moins réputée que le Munster ou le Leinster. Mais c'est structuré, ça joue un rugby organisé. C'est très intéressant pour nos joueurs qui vont pouvoir se confronter à une autre culture de rugby », apprécie le manager de l’UBB.
Pour leur dernier match avant le retour de la champions Cup, ses joueurs ont dominé Brive au forceps (27-25) pendant que l’Ulster connaissait sa première défaite de la saison au Connacht. Elle n’a pas traumatisé Robbie Diack, le deuxième ligne de la province irlandaise.
« Aller au Connacht était la meilleure préparation pour l’Europe. Ça va être difficile aussi la semaine prochaine, mais je pense que nous sommes prêts. Le premier match donne toujours le ton de la compétition et est très important pour la sortie de la poule », dit-il sur le site officiel du club.
Raphael Ibanez ne pense pas autre chose, d’autant qu’un déplacement à Clermont, forcément très remonté, est à suivre six jours plus tard. « Ce serait irréaliste de ma part de nous annoncer comme des favoris ou des prétendants aux phases finalistes. Il faut rester modestes, réalistes. Il est possible qu'après deux matchs, on soit fixés sur nos ambitions », analyse prudemment Ibanez.
Romain Lonca, est plus optimiste. « On est à 13 points sur 15 sur les trois derniers matchs. On est tous ravis et on espère que l’on va attaquer une Champions Cup avec le sourire et plein de bonne volonté, » termine le trois-quart centre.
Points clés
- Ces 2 équipes se sont rencontrées une seule fois auparavant dans la compétition. Bordeaux-Bègles avait gagné 29-16 à Ravenhill pour ce qui était le premier match de Coupe d’Europe pour chacune de ces équipes, en 1995.
- Bordeaux-Bègles a remporté 3 de ses 6 matchs dans la compétition la saison passée, dont 2 de ses 3 matches à domicile.
- L’Ulster a remporté 8 de ses 10 derniers matches face à une équipe française dans la compétition, dont 4 de ses 5 derniers déplacements chez une équipe française.
- L’Ulster a réalisé le plus de plaquages en moyenne par match la saison passée dans la compétition (133) et a affiché le meilleur taux de plaquages réussis (90%).
- Bordeaux-Bègles a affiché le meilleur taux de réussite sur ses lancers en touches la saison passée dans la compétition (96% – 72/75).
L'Union Bordeaux-Bègles a fait plier en fin de match l'Ulster pour signer la première victoire française de la saison de Champions Cup (28-13). En sept petites minutes, elle a renversé une situation longtemps compromise.
L’Union Bordeaux-Bègles a fait plier en fin de match l’Ulster pour signer la première victoire française de la saison de Champions Cup (28-13). En sept petites minutes, elle a renversé une situation longtemps compromise.
Pendant plus d’une demi-heure, ils ont pilonné la défense des Nord-Irlandais. Avec énormément d’abnégation mais sans succès. Depuis le début de la seconde période, les Ulstermen courbaient l’échine devant leurs poteaux mais résistaient, encore et toujours.
Puis tout s’est débloqué. En férocité, Sébastien Taofifenua libère enfin Chaban-Delmas et refait passer l’UBB devant (14-13, 73e). Elle avait pris le score en tout début de match par Madigan, mais un essai inspiré d’Andy Trimble et une pénalité de Paddy Jackson avaient placé l’Ulster en tête à la pause (10-3).
La deuxième période ne se déplacera quasiment pas au-delà des 22 mètres des visiteurs. Un véritable siège auquel résiste longtemps l’Ulster. Avant l’essai de Taofifenua. Et avant l’éclair de génie de Metuisela Talebula.
La flèche fidjienne transperce en plein coeur la défense adverse, réceptionne son petit coup de pied par-dessus Payne. Rattrapé juste avant la ligne, il a l’inspiration d’offrir à Baptiste Serin un ballon d’essai. Sean Reidi ceinture illégalement le jeune demi de mêlée international. L’essai de pénalité accordé met l’UBB sur la route de l’exploit.
La fête est totale à Bordeaux avec un dernier essai de cent mètres signé Blair Connor sur un ballon relancé depuis son en-but par Jean-Marcellin Buttin, élu Homme d’un match qui est le premier remporté par un club français en ce début de campagne.
Mené à sept minutes de la sirène, l’UBB a donc planté trois banderilles qui la lance idéalement dans la compétition. Une entame de feu à confirmer samedi prochain sur la pelouse de Clermont, où elle s’était imposée l’hiver dernier. Face à Exeter à Belfast, l’Ulster est déjà condamné à la victoire.
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