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PRÉSENTATION : Duels de géants à Thomond Park

mercredi 29 mars 2017

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PRÉSENTATION : Duels de géants à Thomond Park

À eux deux, ils cumulent six titres et plus d'expérience européenne qu'aucune autre équipe. Dimanche à Thomond Park, le Munster veut encore briser le rêve européen de Toulouse.

À eux deux, ils cumulent six titres et plus d’expérience européenne qu’aucune autre équipe. Dimanche à Thomond Park, le Munster veut encore briser le rêve européen de Toulouse.

Avec ses quatre sacres, il n'y a guère qu’au palmarès que le Stade Toulousain devance encore son adversaire irlandais. Niveau dynamique, l’avantage est très nettement au Munster, vainqueur de dix de ses onze derniers matchs.

Les deux géants européens, 157 matchs chacun, se retrouvent dimanche sur le champ de bataille préféré de la Red Army. Il y a trois ans, les deux rivaux y ont toutes deux disputé leur dernier quart de finale de Champions cup. Un très mauvais souvenir pour Florian Fritz, le centre toulousain.

« La dernière fois qu’on a joué là-bas, on a rivalisé pendant 50-60 minutes et on a ensuite explosé. On a fini par prendre 40 points… C’était un match très compliqué », se souvient-il.

Il faudra un retentissant exploit aux quadruples champions d’Europe, enlisés en TOP 14 au dixième rang, face au 2e du PRO 12. Surtout dans leur antre de Thomond Park où ils ne sont pas souvent surpris, surtout à ce niveau de compétition.

« Il est vrai qu’au Munster, il y a vraiment une atmosphère particulière et une ambiance énorme durant toute la partie, même pour les adversaires, poursuit Fritz. C’est vrai que ce n’est pas loin d’être le meilleur public du monde d’après moi ».

Son équipe n’est pas mal non plus. Plus impressionnante que Toulouse en tout cas, comme elle l’avait été en 2014 (47-23). Ou en finale au Millennium de Cardiff en 2008 (16-13). Le capitaine du Munster, Peter O’Mahony, reste néanmoins méfiant.

« Ils ont un gros pack, une ligne arrière de classe mondiale, beaucoup d’internationaux et d’expérience du très haut niveau, prévient-il. Mais c’est génial de revenir à Thomond Park pour un quart de finale ».

Vengés par Toulon en demi-finale il y a trois ans, le Stade Toulousain n’a plus fréquenté le dernier carré européen depuis 2011.

Mal embarqué en TOP 14, une élimination serait synonyme d’une prochaine édition de la Champions Cup sans lui. Ce serait une triste première dans l’histoire de la compétition.

Points clés

  • Ce sera la 6ème rencontre entre ces 2 anciens champions, dont les 4 dernières ont eu lieu lors d'une phase à élimination directe (3 victoires du Munster et 1 de Toulouse).
  • Le club irlandais a gagné 31 de ses 34 derniers matchs à domicile dans la compétition (3 défaites) et 7 de ses 8 quarts de finale lors desquels il évoluait à domicile (pour une défaite face à Ulster en 2012).
  • Toulouse a perdu ses 2 derniers quarts de finale dans la compétition et n'a plus atteint les demi-finales depuis 2011, éliminé par la suite par le Leinster.
  • Le Munster et Toulouse possèdent désormais le record d'apparitions en phase à élimination directe de Coupe d'Europe, avec 16 chacun.
  • Ce sera le 157ème match pour chacune de ces 2 équipes dans la compétition, aucune autre équipe n'a encore atteint les 150.
  • Le Munster a concédé seulement 4 essais lors de la phase de poules (tous en 2ème mi-temps), moins que toute autre équipe cette saison.
  • Toulouse a perdu 6 de ses 7 derniers déplacements en Champions Cup, son unique victoire ayant eu lieu en Italie, chez Zebre Rugby.
  • CJ Stander a porté 100 ballons lors de la phase de poules cette saison, au moins 22 de plus que tout autre joueur. Il est également l'un des 2 joueurs à avoir disputé toutes les minutes en 2016/2017 en Champions Cup (avec Jamie Heaslip du Leinster).
  • Toulouse a réalisé en moyenne plus de passes après contact que toute autre équipe lors de la phase de poules cette saison (23.7) et Joe Tekori en a réalisé le plus (21 – au moins 6 de plus que tout autre joueur).

 

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COMPTE-RENDU : Pas de miracle pour Toulouse

samedi 1 avril 2017

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COMPTE-RENDU : Pas de miracle pour Toulouse

Comme il y a trois ans au même stade de la compétition, les Rouge et Noir ont fini par sombrer à Thomond Park après avoir bien résisté (41-16). La fin d'une époque pour le quadruple champion d'Europe.

Comme il y a trois ans au même stade de la compétition, les Rouge et Noir ont fini par sombrer à Thomond Park après avoir bien résisté (41-16). La fin d’une époque pour le quadruple champion d’Europe.

On ne verra probablement pas le Stade Toulousain la saison prochaine en Champions Cup pour la première fois de l’histoire. On ne le verra pas non plus en demi-finale de l’épreuve, où deux clubs irlandais seront encore en course.

Le Munster a rejoint le Leinster dans le dernier carré, au terme d’un match qui ressemble à un copier-coller au quart de 2013: premier acte serré, le deuxième aussi, au début, avant une démonstration de force des locaux en toute fin de match.

Le vent dans le dos pourtant, Toulouse subit lors des premières minutes. Il les vit sans Richie Gray, blessé, ni bientôt François Gros, trop tôt expulsé dix minutes, ni Thierry Dusautoir, sorti sur saignement.

C’en est trop pour les joueurs d’Ugo Mola, qui craquent sur un essai aplati laborieusement par le pilier droit du Munster, John Ryan (10-0, 9e).

La réaction des Toulousains est solide, valeureuse. Ils font jeu égal restent dans la course grâce à Jean-Marc Doussain.

Malgré deux grosses occasions d’essai en fin de première période de Bleyendaal puis O’Mahony), les Rouge et Noir sont au contact à la pause (13-9).

Le présage n’est pas très bon. Il y a trois ans, lors du dernier quart de finale dans l’épreuve des deux équipes, l’écart était exactement le même à mi-chemin. Avant la débâcle, avec cinq essais inscrits lors du second acte (47-23).

Tyler Bleyendaal, le nouveau patron de la province irlandaise, donne un peu d’air aux siens. Puis CJ Stander, au près et en puissance, creuse un peu plus le fossé entre les deux équipes (21-9, 48e).

Désormais face au vent, les Toulousains n’arrivent plus à se défaire de l’étreinte des Irlandais. Ils ont peu de munitions ou les exploite mal, jusqu’à ce magnifique mouvement initié et conclu par Paul Perez dans l’en-but du Munster malgré un relais de Yoann Maestri peut-être légèrement en-avant (24-16, 55e).

Loin d’être impérial, le Munster courbe ensuite longtemps l’échine, préservant son avantage au forceps. Et Toulouse manque un peu d’explosivité ou d’imagination pour faire vraiment trembler Thomond Park.

Après un long moment passé dans le camp irlandais sans inscrire le moindre point, Toulouse revit la même fin de match dramatique qu’en 2013, encaissant deux essais dans les dernières minutes de Darren Sweetnam et Andrew Conway éteignent définitivement le suspense (34-16).
 
Très mal embarqué en championnat, le Stade Toulousain a probablement joué au Thomond Park ses dernières minutes en Champions Cup avant longtemps. Il n’a pas à rougie de sa dernière sortie de route.

Le Munster, trop solide et efficace, est de nouveau en demi-finales, trois ans après sa dernière apparition. Il la jouera soit à l’Aviva Stadium face aux Saracens, soit en Écosse face aux Glasgow Warriors.

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