Jacky Lorenzetti va peut-être hésiter avant de renvoyer ses troupes batailler sur la pelouse de La Beaujoire. L'an passé, les Saracens étaient venus y crucifier ses joueurs lors d'un match haletant. Même résultat face aux Londoniens, mais cette fois sans la moindre once de suspense.

Dans tous les secteurs, aux quatre coins du terrain, les Anglais ont été dominateurs. Comme ils y ont ajouté un froid réalisme, le match était déjà joué à la pause.

Deux essais de Nick Evans puis Nick Easter sont venus récompenser leur mainmise sur la rencontre face à une équipe de Racing brouillonne qui est rentrée aux vestiaires l'échine douloureuse.

La toute petite pénalité de Dambielle promettait une rébellion des Franciliens? Une simple vue de l'esprit. Car Evans au pied puis Walker en bout de ligne creusait un écart cruel (27-3, 45e).

Devant près de 30 000 spectateurs, l'essai de Le Roux n'est qu'une étincelle sans conséquence. Malgré l'entrée en jeu de la charnière des Lions Britanniques cet été (Phillips-Sexton), ce sont bien les Quins qui continuent d'allumer des mèches, le bonus offensif dans le viseur. Ils le décrochent au prix d'un essai d'avants aplati par Dixon (32-8, 73e) qui rend encore plus amère la leçon reçue par le Racing.

Après quatre succès de rang en championnat d'Angleterre, les Harlequins confirment leur excellente forme actuelle et respirent toujours dans cette compétition. Ils prendront encore un peu plus l'air en cas de succès à Londres samedi prochain face aux mêmes Franciliens.

Au vu de la partie à Nantes, on ne voit pas bien ce qui pourra les en empêcher. Le Racing Métro 92, désormais derniers d'une poule qui reste serrée, pourrait y voir ses derniers espoirs de quart s'envoler.

''On est une petite équipe. Oui, c'est grave. On est en train de se mentir. J'espère qu'il y aura une réaction et plus de constance dans les résultats'', conclut, fataliste, Dimitri Szarzewski au micro de France 2.