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Toulouse va participer à un 13e quart de finale européen, un record, lors de son match à Murrayfield face à Edimbourg (16h). Mais ce ne sera que la cinquième fois qu’ils le joueront à l’extérieur, où les Rouge et Noir affichent un bilan de deux victoires pour deux éliminations.
Ils avaient échoué sur les terrains de l'Ulster en 1999 et de Cardiff dix ans plus tard, alors qu'ils avaient réussi à se qualifier pour la demi-finale lorsqu'un club français s'était interposé, Dax en 1997 et Biarritz le printemps dernier à Saint-Sébastien.
Le contraste avec Edimbourg est fort. Les Ecossais ne participeront samedi qu'à leur deuxième quart de finale, le premier avec l'insigne avantage de recevoir, un événement inédit au pays des Highlands.
Ce sera la douzième opposition entre les deux équipes, Toulouse menant largement au bilan avec dix victoires contre un seul revers. Mais l'entraîneur écossais a le sentiment que le fait de jouer à domicile sera décisif pour ce qui est déjà le plus grand match de club de l'histoire du rugby écossais, avec déjà plus de 30 000 billets envolés.
On retrouvera sur le pré une pléiade de joueurs ayant participé au dernier Tournoi des VI Nations, neuf de chaque côté. Parmi eux, les capitaines Ross Ford et Thierry Dusautoir, qui garde un souvenir mitigé de la victoire des Bleus en février 23-17 au Stade de France.
Il faut cependant relativiser. Si Toulouse caracole en tête du Top 14 avec quatre longueurs d'avance sur Clermont, Edimbourg patine en 11e place de la Ligue Celtique.
Les deux clubs ont parfaitement préparé le rendez-vous le week-end dernier. Le club écossais a dominé Llanelli sur son terrain et Toulouse est allé s'imposer à Paris face au Stade Français. Mais la carotte samedi est toute autre, une demi-finale de H Cup à disputer le 28 ou le 29 avril à l'Aviva Stadium de Dublin, quelque soit le vainqueur du quart de finale entre le Munster et l'Ulster.
Le quadruple champion d’Europe (1996, 2003, 2005, 2010) n’ajoutera pas un cinquième titre à son palmarès. Il s’est incliné le plus logiquement du monde à Murrayfield face à Edimbourg (14-19), superbe d’enthousiasme et d’efficacité lors du premier quart de finale de l’histoire de la H Cup disputé sur le sol écossais.
Devant 37 881 spectateurs, record pour un quart européen au Royaume Uni, les Ecossais ont largement mérité leur victoire face à des Toulousains surprenants de fébrilité. Ils ont ainsi enchainé les fautes de main et offert de nombreuses munitions à leur adversaire au prix d'une conquête défaillante.
« On est passé à côté de notre match. Il y aurait des regrets si on l'avait maîtrisé, dominé et perdu sur la fin. Là, j'ai la sensation que le résultat est cohérent par rapport à notre production. En deuxième mi-temps, on n'a quasiment rien vu », a pesté le manager Guy Novès après son 125e match dans la compétition.
Le demi de mêlée d'Edimbourg, Mike Blair, a très vite donné le ton, inscrivant un essai à la retombée de la première chandelle du match (2e). Il a fallu ensuite un double miracle aux Rouges et Noirs, les cartons jaunes successifs en deux minutes de Jacobsen et Rennie. Si Matanavou profitait des espaces ainsi libérés pour un inscrire son huitième essai de la saison en H Cup et à Beauxis d'enfoncer le clou (14-10), l'ouvreur international manquait aussi cinq points qui allaient s'avérer cruciaux 40 minutes plus tard.
Toulouse a traversé le deuxième acte comme un fantôme, en manque total d'inspiration, de cohérence. « C'est étrange, c'est comme si on n'était là sans être là », analysait le pilier samoan Census Johnston.Aucun point marqué et, surtout, trois pénalités de Greig Laidlaw concédées, dont deux pendant les dixminutes d'absence de William Servat, relégué dix minutes sur le banc pour un faute tout à fait superflue. Suffisant pour des Ecossais euphoriques. « On a l'impression d'être sur la lune! », se gondolait l'ouvreur écossais après-match.
La suite risque d'être moins marrante pour Edimbourg qui jouera également la première demi-finale de H Cup de son histoire. Ce sera à l'Aviva Stadium de Dublin, très probablement face au Munster, à moins que l'Ulster ne créé un nouveau cataclysme dans la hiérarchie européenne. Ce sera dans trois semaines. Ils ont donc tout le temps de célébrer à sa juste valeur cet exploit. Pendant que Toulouse ne peut désormais plus miser que le Top 14 pour ne pas faire de 2012 une saison blanche et sèche.
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