De retour sur la pelouse qui les a vus perdre lors de la finale de 2004, les Toulousains ont dû revenir en force et se donner à fond pour battre leurs adversaires anglais pour aller chercher cette victoire. Les London Irish quant à eux apparaissaient en demi-finale du tournoi pour la première fois de leur histoire.

Cela signifie que Guy Novès va à nouveau emmener son équipe à Cardiff, où Toulouse avait remporté la toute première finale du tournoi en 1996. La finale se déroulera le samedi 24 mai contre le vainqueur du match opposant Saracens à Munster en demi-finale demain.

London Irish aurait presque pu avoir un départ de rêve lorsqu’à la première minute Topsy Ojo a poursuivi le ballon botté par Peter Hewat qui est venu rouler dans l’en-but toulousain.

Finalement, ce sont les superbes efforts défensifs d’Yves Donguy qui ont permis de sauver le club français et, à force de tenir bon, ils ont pu revenir dans le match pour décrocher leurs premiers points lors d’une pénalité réalisée à la 10e minute par l’ouvreur Jean-Baptiste Elissalde.

Cet avantage n’a pas duré très longtemps car Hewat a rééquilibré le score en réalisant à son tour une pénalité à 30m quatre minutes plus tard puis Ojo s’est illustré à son tour grâce à une belle action. Nick Kennedy a transmis à Ojo au niveau des 35m et a dépassé Elissalde, a couru en échappant à Cédric Heymans puis a franchi la ligne pour inscrire le premier essai de cette demi-finale de Heineken Cup.

Hewat a assuré la transformation et les outsiders faisaient leur retour. La cause des London Irish a été cautionnée par une pénalité manquée d’Elissalde à 30m et les Exilés ont pu également profité d’un sort favorable à la 30e minute lorsque le capitaine toulousain, Fabien Pelous, a effectué une passe en avant avec quatre de ses coéquipiers à ses côtés prêts à franchir la ligne qui s’offrait à eux.

Cette action a cependant servi de déclic aux Toulousains et le centre Yannick Jauzion a montré l’exemple en servant le ballon qui a par la suite terminé dans les mains de son coéquipier centre Manu Ahotaeiloa qui a aplati le ballon dans le coin droit du terrain.

Toulouse a ainsi pu revenir dans la course à deux points d’écart des London Irish et cinq minutes plus tard ils prenaient l’avantage. Un superbe alignement en touche récupéré par Yannick Nyanga à 10 mètres de la ligne des London Irish a fourni la base parfaite pour une poussée collective et le talonneur William Servat a ponctué l’action en marquant un essai à son tour.

La transformation d’Elissalde a permis à Toulouse de prendre la tête à la pause avec une marge de cinq points, mais cet avantage a été réduit en deuxième période.

La touche récupérée par Kennedy sur la ligne des 10m toulousaine a été envoyée au large sur la gauche du terrain et une succession de trois passes longues ont permis à Sailosi Tagicakibau de montrer son talent de coureur. Il a échappé à Heymans, écarté Médard et a couru sur 30 mètres le long de la ligne de touche pour aller inscrire un essai qui a rétabli le score.

Toulouse a réagit avec deux autres pénalités réalisées par Elissalde en l’espace de trois minutes histoire de reprendre la tête avant qu’Ojo n’explose à nouveau dans le jeu à la 60e minute avec une autre pénétration du mur défensif toulousain qui aurait pu finir sur un deuxième essai de Tagicakibau.

Il aura fallu un plaquage magnifique assuré par Byron Kelleher pour empêcher les ailiers gauches de London Irish de marquer un autre essai et l’équipe de la ligue anglaise a également vu la tentative de pénalité d’Hewat anéantie à 48 mètres ce qui aurait pu réduire l’écart.

Alors que le chrono défilait, Shane Geraghty a tenté une belle action depuis la moitié du terrain jusqu’à la ligne des 22m toulousaine. Le ballon a été transmis trois fois et il aura fallu toute la force et le courage des Toulousains pour maintenir leur ligne défensive infranchissable.

Au final, les London Irish ont été pénalisés pour avoir conservé le ballon au plaquage et les Français ont pu dégager le ballon en touche pour conclure sur une victoire.