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Le premier des trois duels franco-anglais qui vont animer ces quarts de finale de la Amlin Cup a lieu jeudi soir au stade Charléty. Le finaliste de l’an passé, le Stade Français, aimerait franchir une marche supplémentaire cette saison, etglaner ainsi un billet pour la prochaine H Cup.
Les hommes de Michael Cheika ont traversé invaincu la première phase, dominant Worcester, Bucarest et Crociati, récoltant ainsi la tête de série n°1 de ces quarts de finale. Malgré ce statut, ils auraient pu trouver adversaire plus aisé qu'Exeter. En ce qui est seulement leur deuxième saison au sein de l'élite anglaise, et également sa deuxième chance en Amlin Cup, les Chiefs de TomHayes ont réussi à s'extraire de la « poule de la mort » de la première phase, subtilisant la première place à Perpignan et Newport.
Ils ont également le vent dans le dos en Championnat d'Angleterre, restant sur une série de six victoires lors des sept derniers matches. C'est donc gonflés à bloc et sans crainte qu'ils débarquent à Paris. Ils ne seront pas seuls, accompagnés par un millier de « Braves » qui vont importer dans la capitale leur fameuse « danse du tomahawk ».
Le Stade Français a mal préparé son quart européen, battu au Stade de France par un autre quart-finaliste européen -en H Cup -Toulouse (22-18). Exeter s'est lui imposé à domicile face aux London Irish (18-11).
L'équipe parisienne pourra aligner jeudi une brochette de stars internationales (Felipe Contepomi, Sergio Parisse ou George Smith) mais elle sera privée de son pilier David Attoub, main cassée. Ils ont du feu dans toutes les lignes, inscrivant la bagatelle de 33 essais lors de la phase de poules.
Contepomi sera titularisé à l'ouverture, comme souvent depuis qu'il est arrivé de Toulon, un autre membre du Top 8 de cette Amlin Cup, en 2009. L'Argentin livrera un duel particulier à Ignacio Mieres, lui aussi Argentin et passé, bien sûr, par le Stade Français…
Exeter pourra aussi s'appuyer sur un autre Puma, le centre Gonzalo Camacho, héros de la dernière finale pour les Harlequins en inscrivant l'essai victorieux dans les denriers instants du match contre le club parisien.
Le club du Devon s'est lui taillé une réputation de bourreau des grosses écuries, battant en Championnat des clubs comme les Saracens, Northampton ou les Harlequins lors de leur première saison au sein de l'élite.
Cette saison, ils ont entre autre remporté leurs deux duels face à Leicester, deux fois lauréat de la H Cup. Ils sont à la lutte à l'heure du sprint final pour un billet direct pour la grande soeur des compétitions européennes. Hayes a décrit ce match à Paris comme le plus important de l'histoire du club. Une victoire leur permettrait de rester en course puor un premier titre européen.
Le ton est donné. Le quart de finale d’ouverture de la Amlin Cup a offert une opposition acharnée et un suspense haletant. C’est finalement le Stade Français qui a le premier validé son billet pour le dernier carré (22-17). Il se déplacera le dernier week-end d’avril soit à Toulon, soit à Londres pour défier les Harlequins, ce qui offrirait un remake de la dernière finale.
Paris n'est plus qu'à deux matches d'une qualification pour la H Cup promise au vainqueur de l'épreuve. Ce sera plus simple et plus court de l'obtenir par ce biais-là que par le Top 14, où le Stade Français est à la peine (7e). Exeter devrait lui le décrocher grâce à sa belle saison en Premiership (5e) . De quoi atténuer la déception de la défaite in extremis à Charléty, aussi grande soit-elle.
Paris a donc gagné mais que ce fut dur, long à se dessiner. A deux minutes du terme, le vainqueur n'avait toujours pas choisi son camp (17-17). Pour le premier match à élimination directe de la saison, les prolongations se profilaient quand l'Australien Paul Williams, idéalement servi par Dupuy, offrait la victoire aux siens.
L'entame avait pourtant dû faire enrager Michael Cheika, le coach parisien. Il voyait ses joueurs étonnement fébriles, enchaînant les fautes de main et les fautes de goûts.
La tension, palpables dès les premiers échanges, les a longtemps paralysés. On a vu lors de la première demi-heure Djibril Camara, Paul Sackey et Felipe Contepomi jouer du poing.
L'ouvreur argentin du Stade Français récoltait dans l'affaire un carton jaune, pour avoir répliqué trop virilement à un plaquage à retardement du talonneur d'Exeter Chris Whitehead. Lorsque Contepomi retrouvait la pelouse, Ignacio Mieres avait converti trois pénalités, contre une seule côté parisien par Julien Dupuy. Grâce à une mêlée dominatrice, il réduisait même l'écart à trois petites unités juste avant la pause (6-9).
Vent dans le nez, les locaux s'en tiraient finalement plutôt bien. Surtout que, vent dans le dos, les Parisiens ne mettaient pas deux minutes pour trouver une faille. D'un habile petit coup de pied, Contepomi envoyait Camara à l'essai (11-9, 42e). Un bon moyen pour l'arrière parisien d'oublier la menace de suspension qui pèse sur ses solides épaules, pour trois contrôles anti-dopage manqués. Ce premier essai du match était aussi son cinquième en Amlin Cup, rejoignant en tête des meilleurs marqueurs de la compétition Tom Brady (Sale) et Morgan Turinui, le centre du… Stade Français.
Emmené par un Pascal Papé en forme internationale, le pack parisien se chargeait d'obtenir deux pénalités enquillées par Dupuy (17-12, 55e). Derniers points des locaux avant une grosse domination anglaise, concrétisée par le Fidjien Sireli Nakelivuki, tout juste entré en jeu, qui faisait parler sa puissance pour égaliser. Mais la transformation, comme un drop dans un fauteuil à trois minutes du terme, étaient manqués par Mieres. L'action suivante s'achevait dans les mains de Paul Williams pour clore un suspense qui lançait idéalement le week-end européen.
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