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C’est pour l’honneur et ne pas finir dernier de la poule que le Stade Toulousain tentera de mettre fin à l’invincibilité des Saracens samedi à Ernest-Wallon (14h) lors de son 150ème match dans la compétition.
Sur les 149 précédents, le Stade Toulousain n’a jamais pris l’habitude de jouer des matchs sans enjeu. Celui-ci n’en sera pas un mais ce n’est pas celui qu’il aurait souhaité : il s’agira d’éviter une dernière place inédite en phase de poule et de s’offrir une victoire de prestige face aux Saracens, en roue libre depuis le début de saison.
Le quadruple champion d’Europe n’avait jamais perdu plus de trois fois lors de cette première phase. Cette saison, il a déjà essuyé quatre échecs et veut voir la série s’arrêter là.
Tout s’est mal enchainé pour les Rouge et Noir, à commencer par ce 14 novembre de triste mémoire, au lendemain des attentats de Paris. Avec un peu de recul et malgré toute leur bonne volonté, ils admettent aujourd’hui qu’ils n’avaient pu mettre toutes leurs forces dans la bataille de Londres, largement remportée par les Saracens (32-7).
Mais Ugo Mola ne se servira jamais de l’argument pour expliquer la suite du parcours, à peine éclairé par un succès à domicile poussif sur Oyonnax (24-18), avant de sombrer deux fois face à l’Ulster puis dans l’Ain le week-end dernier.
Les Saracens ne viendront pas en touristes qualifiés dans la ville Rose. Le quart à l’Allianz Park est déjà réservé mais le statut de tête de série n°1, pour l’instant dans leurs mains, pourrait encore revenir au Racing 92 ou à Leicester en cas de revers.
Effacer Oyonnax et partir sur un bon souvenir, obtenir un match référence face à un cador, arriver lancé vers Pau et le Top 14 avec un objectif de Top 6 à maintenir… Les motivations des Toulousains foisonnent, mais ils en espéraient d’autres sur ce dernier match.
Points clés
• Toulouse a déjà accueilli 2 fois les Saracens en Champions Cup (1 victoire chacun), avec des écarts à chaque fois de 10 points.
• Les Saracens sont invaincus lors de leurs 3 derniers déplacements. Une 4e victoire signerait sa meilleure série en déplacement en Champions Cup.
• Les Saracens ont déjà rencontré 3 fois des équipes françaises en Champions Cup cette saison, remportant les 3 avec un score cumulé de 132-30.
• Défait à domicile lors de la 4e journée, Toulouse n’a jamais perdu 2 matches d’affilé sur ses terres dans la compétition.
Les Rouge et Noir ont conclu la pire campagne de leur histoire en Champions Cup comme ils l’avaient commencée, par une défaite face aux Saracens (17-28).
Jamais le quadruple champion d’Europe n’avait concédé plus de trois défaites dans une poule. Il a subi samedi à Ernest-Wallon son cinquième revers, consécutif qui plus est, le second face aux Saracens qui conservent leur invincibilité et très probablement leur statut de meilleure équipe de cette première phase.
Les Anglais ont assis leur domination dès l’entame du match. Plus précis, plus tranchants, ils acculent les Rouge et Noir dans leur camp. Sous pression, ils partent trop souvent à la faute. Charlie Hodgson sanctionne de deux pénalités et d’un drop (9-0, 25e).
Tout ça est bien logique mais la résistance s’organise enfin. Juste avant la pause, Luke McAlister aplatit son premier essai européen avec Toulouse, à sa 19e tentative. Pour fêter ça, il double même la joie en réponse à l’essai de Ben Spencer (12-19, 60e).
La course-poursuite finale est relancée par le dernier essai européen de la saison pour Toulouse, signé Maxime Médard. Il ramène à cinq petits points les Toulousains (17-22, 70e), qui commettent l’irréparable en fin de match. Owen Farrell, plus efficace au pied (4/4) que ballon en main (il en a lâché un dans l’en-but), termine le travail.
Jean-Marc Doussain tirait sans trop d’amertume le bilan de l’après-midi sur beIN Sports. « On savait que c’était une équipe très organisée, qui défend bien, qui ne fait pas de fautes. On savait à quoi s’attendre. Mais il n’y a pas le résultat et ça fait râler devant nos supporters. Il faut tirer les enseignements de tout ça. Il y avait un nouveau staff; nous, joueurs on n’a pas fait ce qu’il fallait. On va maintenant se tourner vers le Top 14 et le match à Pau. »
C’est seulement la deuxième fois dans l’histoire de l’épreuve que le Stade Toulousain manque deux phases finales consécutives, après une première période sombre entre 2000 et 2002. Le club veillera bien la saison prochaine, s’il se qualifie, à ne pas étirer la série noire.
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