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Enorme choc samedi à l'Allianz Park entre les deux derniers champions d'Europe. Le RCT veut renverser les Saracens, tenants du titre, sur leur pelouse et ainsi rejoindre une nouvelle fois les quarts de finale.
Enorme choc samedi à l’Allianz Park entre les deux derniers champions d’Europe. Le RCT veut renverser les Saracens, tenants du titre, sur leur pelouse et ainsi rejoindre une nouvelle fois les quarts de finale.
Deux fins de match dramatiques ont tourné le week-end dernier à l’avantage des Varois. Grâce aux deux essais aplatis dans les ultimes instants d’un match médiocre face à Sale (27-12) et au match nul arraché après la sirène par Chris Ashton pour les Saracens, Toulon respire encore.
Mais le couperet n’est pas passé loin. Sans ces trois essais de dernières minutes, le RCT serait déjà éliminé. Mais il ne l’est pas. Un point pourrait même être suffisant pour être parmi les meilleurs deuxièmes. Un succès bonifié lui offrirait une inespérée pole position dans cette poule au moment de croiser le drapeau à damier.
« On sait tous que ce sera très difficile, a admis Sébastien Tillous-Bordes. A nous de nous montrer fort en défense en étant agressif, à nous de les contrer sur la conquête, tant en touche qu’en mêlée, à nous de marquer quatre essais », s’emballe le demi de mêlée, aligné à l’ouverture avec Matt Giteau, pour sa première titularisation de la saison.
Rien ne sera simple pour les triples champions d’Europe sur la pelouse synthétique de l’Allianz Park. Car leur hôtes voudront revoir leur enceinte en avril prochain au moment d’un quart de finale qui lui semble promis.
« C’est un objectif car on sait l’avantage que procure de jouer un quart de finale à domicile. Mais Toulon est un redoutable adversaire, avec de grands joueurs du 1 au 23. Ce n’est jamais facile face à eux », se méfie Maro Itoje.
Les Toulonnais seront motivés comme jamais pour ne pas manquer pour la première fois de leur histoire un quart de finale dans l’épreuve. Ils devront pour y parvenir mettre fin à la série historique des Saracens, qui restent sur quatorze rencontres dans l’épreuve sans défaite, dont treize victoires et le nul du week-end dernier.
Points clés
- Les Saracens ont gagné leurs 2 derniers matchs de poules face à Toulon en compétition européenne, mais ils ont perdu leurs 2 matchs à élimination directe joués entre les 2 équipes (demi-finale 2012/2013 et finale 2013/2014).
- Les Saracens restent sur 11 succès de rang à domicile, soit depuis la réception de Toulouse en octobre 2013. Ils ont marqué en moyenne 42 points par match lors de cette série.
- Le match nul des Saracens contre les Scarlets lors de la précédente journée a empêché le club anglais de battre le record de victoires consécutives en Champions Cup co-détenu avec le Munster (13).
- Les Saracens restent sur 11 succès consécutifs à domicile, mais leurs 4 dernières défaites sur leurs terres ont été subies contre des équipes du Top 14.
- Les Saracens sont, avec le Munster, les 2 seules équipes à ne pas avoir encore concédé un essai en première période en Champions Cup cette saison.
Le RCT a arraché son billet pour le printemps européen en glanant un point de bonus défensif sur la pelouse des Saracens (3-10). Les Varois devront se déplacer à Clermont en avril.
Le RCT a arraché son billet pour le printemps européen en glanant un point de bonus défensif sur la pelouse des Saracens (3-10). Les Varois devront se déplacer à Clermont en avril.
C’est rare un match où les deux équipes lèvent les bras au coup de sifflet final. Mais au bout d’un bras de fer d’une rare intensité, les Saracens et Toulon ont tous deux conquis ce qu’ils étaient venus chercher: une place dans le Top 8 pour le RCT, un quart à l’Allianz Park pour les Anglais.
Le triple champion d'Europe savait que la tâche allait forcément s'annoncer très difficile au printemps. Il héritera d'un court mais si délicat voyage à Clermont. Il sera temps d'y penser plus tard comme il convient de goûter à ce petit miracle.
Comme la saison dernière, le club varois a réussi son pari après une entame compromettante. En octobre, sa défaite face aux Saracens est restée comme un caillou dans sa chaussure pendant toute la campagne. Sans jamais trop briller, les Varois ont passé tous les écueils, jusqu’à celui de revenir avec au moins un point de Londres.
Personne dans la poule n’y était parvenu. Eux ont mis du coeur et toute leur hargne pour décrocher ce petit bonus qui fait leur bonheur. Il porte bien son nom car c’est surtout la défense qui a su tenir face aux assauts répétés des Sarries.
Avec abnégation, solidarité, discipline. Mais l’attaque rouge et noire aurait pu lancer les débats sur d’autres bases. En dix petites minutes, Habana puis Tuisova arrivent ballon en main dans l’en-but. Deux essais refusés à la vidéo qui frustrent les joueurs de Mike Ford, dont un en-avant vraiment maladroit du Fidjien.
Les tenants du titres prennent ensuite les commandes du match. Mais rien n’est marqué avant la demi-heure et un premier tournant: carton jaune pour Vermeulen pour un plaquage haut et ouverture du score de Farrell.
Il faut attendre une autre demi-heure pour le voir évoluer. Un plaquage manqué de Giteau et Non sur Chris Ashton laisse partir le futur ailier toulonnais à l’essai. À cet instant, Toulon est hors des clous.
C’est évidemment grâce à sa défense que Toulon va obtenir la pénalité de la qualification. Lointaine et excentrée, elle est réussit par Leigh Halfpenny (10-3, 67e).
Reste à tenir. Ou mieux, revenir à égalité. Les dernières opportunités sont pour Toulon. Giteau puis Manoa échouent à quelques centimètres de la ligne, Halfpenny trouve le poteau sur sa dernière tentative. Mais l’essentiel est acquis.
Jamais le RCT n’a été éliminé avant les quarts de finale dans cette épreuve. La série, en péril avant ce déplacement, est donc toujours en cours. Les Saracens retrouveront l’Allianz Park, contre un adversaire à déterminer. Pour Toulon, ce sera Clermont.
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