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Un exploit à la Ricoh Arena et les Rouge et Noir pourraient viser un quart à domicile. Une défaite et ils pourraient jouer une finale pour une deuxième place qualificative face au Connacht.
En octobre 1996, Yoann Huget était déjà un grand supporter des Rouge et Noir. Il garde un souvenir douloureux de leur premier voyage outre-Manche pour affronter les Wasps. « Le Stade en avait pris 77 à une époque (77-17). On ne l'a pas oublié », rappelle l’ailier international.
À cette époque, Toulouse avait déjà glané le premier de ses quatre titres européens et les Wasps évoluaient au Loftus Road Stadium. Depuis leur déménagement à Coventry il y a deux ans, les double champions d’Europe (2001, 2002) ont redécouvert l’ambition.
Encore vainqueurs ce week-end de Leicester, leur cinquième succès de rang en championnat, ils en ont pris la tête aux dépends des Saracens. De quoi arriver en pleine confiance avant le sprint final dans cette poule 2, dont ils partagent la tête avec le Connacht et leur adversaire ce samedi (16h15).
Toulouse devrait arriver à Coventry sans trop de pression sur les épaules, rassurée par sa victoire à Paris dimanche (18-15), arrachée grâce à un doublé de Huget dans le dernier quart d’heure.
Les joueurs d’Ugo Mola sauront-ils encore élever leur niveau de jeu pour tenter un coup sur la pelouse des Wasps? N’importe quel petit point pourrait compter dans un possible duel à distance avec le Connacht, qui devrait prendre le bonus à domicile face au Zebre.
« Les Wasps sont redoutables dans tous les domaines, notamment quand ils gardent le ballon. Mais sur la conquête directe, on aura des choses à faire à condition de ne pas se faire embrouiller », a prédit l’entraîneur toulousain.
Avant le voyage à Paris, Mola disait aussi qu’il faisait « partie de ceux qui pensent que les groupes et les histoires se construisent à l'extérieur ». Ses joueurs auront samedi une autre belle occasion de le prouver.
Points clés
- Depuis la victoire des Wasps 77-17 face à Toulouse lors de leur première rencontre en 1996, les 6 autres matchs entre ces équipes ont vu un écart inférieur à 8 points (dont 2 nuls).
- Ces équipes s’étaient affrontées en finale en 2004, les Wasps gagnant 27-20 grâce à un essai de dernière minute de Rob Howley.
- Toulouse n’a gagné aucun de ses 4 derniers matchs face à un adversaire anglais (1 nul, 3 défaites), sa plus mauvaise série.
- Les 2 équipes ont éliminé 103 défenseurs adverses chacune dans la compétition cette saison, plus que toute autre équipe.
- Les Wasps ont marqué 4 essais après réception d’un coup de pied adverse cette saison en Champions Cup, plus que toute autre équipe.
Au bout du suspense, les Wasps sont venus à bout des Rouge et Noir (17-14), qui menait à une minute de la fin. Ils peuvent encore arracher une place en quart, mais ce ne sera pas à Toulouse.
La riche histoire entre les deux clubs a connu un nouvel épisode épique ce samedi. On venait d’entrer dans la dernière minute quand Dan Robson a surpris Maestri et Gray. La dernière action d’un match épique s’achève dans l’en-but toulousain. Qualifie les Wasps. Prive les Toulousains d’un exploit qui lui tendait les bras.
Il lui aurait permis de miroiter un quart de finale à domicile, en avril prochain. Au vu du match, les Rouge et Noir ne l’auraient pas volé. Mais par manque de réalisme des deux côtés du terrain, ils ne peuvent désormais rêver que d’une place de meilleur deuxième, une vraie probabilité.
Il leur faudra vaincre le Connacht dimanche prochain à Ernest-Wallon, sans laisser de bonus défensif aux irlandais. À égalité, Toulouse serait deuxième avec une meilleure défense particulière. Mais au mieux, il faudra aller jouer un quart à l’extérieur. Ce qui ne devrait pas être le cas des Wasps, miraculés samedi sur leur pelouse.
Le combat a été âpre, rugueux, d’abord dominé par les leaders du championnat anglais. Mais la défense toulousaine tient très bien le choc. Jean-Marc Doussain a même deux pénalités offertes. Ses deux échecs face aux barres prennent encore plus d’ampleur à la lecture du score final. Jimmy Gopperth, lui, ouvre la marque (3-0, 27e).
Le tableau d’affichage s’anime après la pause. Thierry Dusautoir créé un brèche, Yoann Huget s’y engouffre et Doussain trouve enfin le chemin des poteaux (3-7, 52e). Un plaquage dangereux de Christian Wade sur François Gros l’oblige aussi à quitter ses partenaires dix minutes.
Non seulement les Toulousains ne profitent pas de leur supériorité numérique, mais ils encaissent en plus un essai, l’oeuvre personnelle d’Elliot Daly (10-7, 62e).
La tension monte, les Rouge et Noir pensent s’offrir l’exploit tant recherché lorsque, comme un seul homme, leur pack s’écroule en terre promise. Une joie doublée par le carton jaune de Danny Cipriani sur l’action de cet essai de pénalité.
Les dernières minutes se déroulent en intégralité dans les 22 mètres toulousains. À quatorze, les Wasps rebondissent longtemps (21 temps de jeu) sur la herse ennemie. Elle finit par se fendre à 58 secondes du terme. 58 secondes qui mettent en péril les chances du Stade Toulousain de retrouver enfin le printemps européen, trois ans après.
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