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Au bord de la crise en championnat, les Parisiens comptent sur la Champions Cup pour retrouver des couleurs, leur jeu et le goût de la victoire face au Benetton Treviso (16h15). En Italie, seule la victoire sera belle.
Paris Brûle-t-il ? Battu pour la deuxième fois de la saison à domicile samedi par l’UBB (21-24), le Stade Français reste englué en fond de Top 14 (11ème). Il espère donc éteindre l’incendie à Trévise, pour se rassurer et rester en course dans cette poule 4 dominée pour l’heure par Leicester.
Un vendredi 13 de sinistre mémoire, les Tigers avaient logiquement fait plier les joueurs de Gonzalo Quesada en ouverture de cette Champions Cup. Privés de leur deuxième match face au Munster, ils savent pertinemment l’impérieux besoin de revenir d’Italie avec un succès.
Toutes les équipes qui ont voyagé cette saison au Stadio Comunale di Monigo ont connu cette heureuse issue, dont Leicester, vainqueur trop facile il y a trois semaines (36-3). Mais les doutes qui habitent les Parisiens pourraient leur compliquer la tâche face au dernier de PRO12, toujours sans victoire cette saison, même s’il n’en est pas passé loin le week-end dernier face aux Scarlets (20-22).
Face au club formateur de Sergio Parisse, le capitaine du Stade Français, une réaction forte est attendue, en Italie d’abord, à Jean-Bouin ensuite. Deux succès, bonifiés si possibles, relancerait totalement le club dans la course aux quarts de finale, surtout si Leicester et le Munster restaient maîtres à domicile lors des deux prochaines journées.
Benetton Treviso v Stade Français Paris
- Le Stade Français a gagné facilement ses 2 précédentes rencontres face à Benetton Treviso (101-15 au total).
- Benetton Treviso a gagné un seul de ses 14 derniers matchs de Champions Cup et a concédé au moins 30 points dans 10 de ces matches. Benetton Treviso a gagné 2 de ses 22 derniers matchs contre une équipe française, avec des écarts de seulement 1 et 4 points.
- Le Stade Français a gagné ses 6 matchs contre des équipes italiennes en Champions Cup, avec un écart moyen de 52 points.
- Le Stade Français a réussi 14 franchissements lors de son premier match dans la compétition cette saison, aucune équipe n’en a fait plus lors d’un match de cette édition.
Deux victoires bonifiées étaient requises face au Benetton Treviso pour espérer garder le printemps européen dans le viseur. La moitié du chemin a été parcouru en Italie où les Parisiens se sont baladés (50-17).
Remontés après leur défaite à domicile face à l’UBB samedi dernier en Top 14, les joueurs de Gonzalo Quesada ont remis la marche avant en Vénétie. Sans aucune pitié pour son premier club pro, Sergio Parisse a guidé sa troupe vers un succès aisé et très vite entériné.
La demi-heure n’était pas atteinte que les champions de France avaient déjà assuré le bonus offensif. Ce sont d’abord les deux ailiers qui se mettent en évidence, Arias succédant à Vuidarviwalu dans l’en-but italien en tout début de match.
Sans rival sur la pelouse du Stadio Monigo, le centre Paul Williams ajoute un troisième essai, imité pour le bonus par le troisième ligne Sylvain Nicolas (29-0, 23e).
La démonstration prendra fin à l’heure de jeu, après deux nouveaux essais de Williams pour un doublé et de Parisse sur son ancienne pelouse (50-0, 54). Quatorze ans que le Stade Français n’avait plus inscrit cinquante points lors d’un match de Champions Cup. C’était déjà à Trévise, en janvier 2002 (59-6).
Pour l’anecdote et pour l’honneur, Christie, Ragusi et Lazzaroni ont un peu adouci l’addition et laissé court d’un petit essai les Italiens pour un bonus offensif inespéré à vingt minutes du terme. Il n’aurait rien changé au sort des Trévisans, qui ne passeront pas encore cette année le cap de la phase de poule.
Les Parisiens décollent eux dans cette poule où il n’ont joué, et perdu, qu’un seul match, à Leicester il y a un mois. Ils vont maintenant se concentrer sur le match retour à Jean-Bouin, samedi, et espérer que Munster et Leicester se neutralisent lors de leur double confrontation.
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