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Un parcours remarquable en phase de poule a offert au club francilien le premier quart de finale de son histoire à domicile. Et une première demie? Réponse dimanche en fin d’après-midi à l’issue du choc face aux Saracens.
Depuis qu’il a repris les rênes du club francilien, c’est l’un des rêves de Jacky Lorenzetti. Il aura fallu presque dix ans au président du Racing Métro 92 pour voir enfin son nom figurer parmi le gratin européen. Patiemment, au fil des échecs et d’un défilé de stars, le club a grandi. Depuis l’arrivée duo Labit-Travers, c’est aussi une équipe qui s’est construite.
Là voilà face à son plus grand défi. Dimanche en début d’après-midi (13h45), elle défie yeux dans les yeux les Saracens, finalistes l’an dernier. De récentes connaissances pour les Ciel et Blanc, qui avaient déjà croisé leur route en poule en 2012 et 2013. Si le Racing avait créé l’exploit à Vicarage Roard il y a trois saisons (23-20), il a aussi perdu les trois autres oppositions, dont ses deux matches à domicile.
Le succès 37-28 des Saracens avaient notamment marqué les esprits, mais il avait été commis à Nantes, au stade de La Beaujoire. Cette fois, c’est sur la scène surannée du stade Yves-du-Manoir de Colombes que le choc aura lieu. Au bout, un billet pour une demi-finale de Champions Cup. Alors il sera fait table rase du passé de chaque côté, pour mieux se concentrer sur l’avenir.
Pour son inexpérience à ce niveau, que les Saracens ont atteint ces trois dernières saisons, les Ciel et Blanc ne partent pas favoris, même sur leur pelouse. Ils y ont notamment battu Northampton cette saison. Ce succès initial avait parfaitement lancé une campagne européenne parfaitement maîtrisée, jusqu’à l’exploit final sur la pelouse des Saints (32-8).
Meilleure équipe de la première phase et donc tête de série numéro 1, il est l’heure de la confirmation pour le Racing. Szarzewski est frais, Sexton euphorique après son nouveau sacre avec l’Irlande, les autres internationaux sont revanchards, français comme gallois. Et tout un peuple attend ce rendez-vous depuis si longtemps qu’il ne veut pas voir la fête gâchée. Les Saracens, si.
Demi-finaliste il y a deux printemps, finaliste l’an passé, les Londoniens ne rêvent que de triomphe final. Les frères Vunipola arrivent lancés, Owen Farrell ou Chris Ashton veulent prouver qu’ils méritent une place dans l’escouade anglaise pour le Mondial. Et tous leurs coéquipiers veulent enfin grimper sur le toit de l’Europe. Première escale vers le sommet, Colombes, où nul ne sera en paix avant 80 minutes annoncées féroces.
Quelques infos
- Les Saracens ont gagné seulement 2 de leurs 8 derniers matches en France, mais ces 2 victoires ont eu lieu contre le Racing Metro.
- Le Racing Metro a gagné ses 3 derniers matches dans la compétition, soit sa meilleure série. Les Parisiens sont également invaincus lors de leurs 6 matches de Champions Cup cette saison (5 victoires, 1 nul).
- Le Racing Metro a perdu 4 de ses 5 matches à domicile face à des équipes anglaises, sa seule victoire ayant eu lieu cette saison, contre Northampton.
- Le Racing a gagné 4 et perdu 6 de ses rencontres faces à des Anglais, mais a gagné les 2 derniers par un écart cumulé de 33 points.
- Dimitri Szarzewski a réussi 35 de ses 36 lancers sur touches dans la compétition cette saison. Avec 97% de réussite, c’est le plus adroit dans ce domaine parmi les joueurs ayant réalisé plus de 20 lancers.
- Les Racingmen ont battu 157 défenseurs dans le tournoi cette saison, aucune autre équipe n’en a battu plus.
- Ce sera la 1ère participation du Racing à la phase à élimination directe de la Champions Cup.
- Les Saracens ont gagné 3 de leurs 4 précédents quarts de finale, dont une fois à l’extérieur.
- C’est la 3e participation consécutive des Saracens en quart de finale de Champions Cup.
- Les Saracens ont perdu 3 de leurs 4 derniers matches à élimination directe face à des équipes françaises.
Une pénalité à la dernière seconde offre une victoire inespérée aux Saracens qui joueront en demi-finale à Saint-Etienne face à Clermont dans deux semaines. Enorme désillusion pour le Racing, à deux doigts à peine de l’exploit.
Il restait huit secondes au tableau d’affichage. Les Racingmen mènent de deux petits points et gardent la balle au chaud devant leur quarante mètres. Le public soutient l’effort puis se tait, soudainement. Fabrice Metz, qui vient de rentrer, commet la bourde.
M. Owens lève son bras bien haut, pas dans la bonne direction pour le peuple Ciel et Blanc. Marcelo Bosch convertit à la sirène. Il n’y aura pas de première demi-finale européenne pour le club francilien.
Un soleil de début de printemps et une brise fraiche soufflent sur Yves-du-Manoir en ce début d’après-midi. Les 12 000 spectateurs réchauffent l’arène, comme ce premier plaquage de Szarzewski sur Billy Vunipola, qui donne le ton. Le combat sera âpre. La première mêlée, dominée par les Saracens, leur offre un premier avantage (3-0, 6e). La réaction du Racing est solide, pertinente, virulente.
Le pack s’écroule une première fois dans l’en-but mais l’essai est refusé à la vidéo. Action similaire dix minutes plus tard, qui envoie Hamilton au frais pour dix minutes. Sur la mêlée suivante, Machenaud trouve une faille et s’y engouffre (5-3, 27e).
Comme souvent dans ces matches couperets, les détails peuvent faire la différence. Au moment du décompte final, on se souvient rétrospectivement de cette transformation de Sexton sur le poteau, ou des deux tentatives manquées de Hodgson, qui ne manque pas la troisième, juste avant la pause (5-6).
Dans un duel où les espaces s’ouvrent peu à peu mais où les défenses restent hermétiques, Hodgson en rajoute une petite couche (5-9, 48e). a révolte des Ciel et Blanc est construite, sans panique. Machenaud ajoute une puis deux pénalités qui refont passer les siens devant (11-9, 72e). Ne reste plus qu’à. À renvoyer les Sarries dans leur camp et garder ce ballon encore quelques minutes, quelques secondes, huit donc. Avant la terrible désillusion que l’on sait.
Le rêve d’un dernier carré européen s’est évaporé. Il va maintenant falloir au Racing savoir rebondir pour finir en trombe et garder une place dans les six premiers du championnat pour revivre ces émotions.
Les Saracens vont eux retrouver Clermont dans deux semaines à Geoffroy-Guichard dans une brûlante demi-finale entre ces deux grands rivaux. les Anglais ont lourdement remporté leur dernier duel, à ce même stade des demi-finales l’an passé (45-6). Clermont avait remporté le premier, en quart il y a trois ans (22-3). De quoi offrir un spectaculaire choc à Saint-Étienne.
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