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Grande première pour le club Ciel et Blanc, seul novice du dernier carré européen. Pour le tombeur de Toulon, triple tenant du titre, la route vers la finale de Lyon passe par Nottingham, où il affrontera Leicester dimanche (16h15).
C’est le genre de match qui peut se jouer à trois fois rien, un contre, une interception, un coup de pied. C’est par cette voie que les deux équipes ont prolongé l’aventure, dans les derniers instants de leur quart de finale. D’une transformation en coin, Jimmy Gopperth a crucifié Exeter à la sirène (25-24); Maxime Machenaud a lui sanctionné une dernière faute coupable de Levan Chilachava, le pilier toulonnais (19-16).
Un autre coup de pied a changé l’histoire du Racing 92. Celui du centre des Saracens, Marcelo Bosch, lors du dramatique quart de finale l’an passé (11-12). Depuis, Dan Carter est arrivé et l’équipe n’a jamais semblé aussi forte et sûre de sa force.
C’est pour vivre ces moments-là que Jacky Lorenzetti a repris les rênes du club en 2006, sans jamais cesser depuis de faire grandir le club et l’équipe. L’arrivée du meilleur ouvreur de l’histoire des All Blacks a été entreprise pour ces matchs-là. Son genou, malmené face à Toulon, ne devrait pas être un problème dimanche. Entièrement reposée le week-end dernier, l’armada qui a fait couler le triple champion d’Europe est prête à affronter une meute de Tigres affamés.
Pour avoir goûté au sacre européen, en 2001 et 2002, les plus fidèles supporters du club des Midlands en connaissent la saveur. Les plus jeunes se souviennent encore avec amertume des finales perdues en 2007 face aux Wasps et au Leinster deux ans plus tard.
Points clés
- Ce sera la 1ère confrontation entre Leicester et le Racing en compétition européenne.
- Leicester s'est qualifié lors de 5 de ses 6 précédentes demi-finales de Champions Cup. La dernière s'était terminée par une qualification aux dépens des Cardiff Blues à l'issue d'une séance tirs au but en 2009.
- C'est la 1ère fois que le Racing atteint les demi-finales d'une compétition européenne.
- Ce n'est arrivé qu'une seule fois lors de ses 20 derniers matches contre une équipe française que Leicester remporte 2 rencontres de suite (contre Montpellier en 2013/2014). Il a gagné contre le Stade Français Paris en quart de finale cette saison.
- Le Racing a encaissé 12 points ou moins lors de ses 5 dernières confrontations avec une formation anglaise (3 victoires, 1 nul, 1 défaite). Cependant, 4 de ces 5 rencontres l'ont opposé aux Northampton Saints.
- Leicester est la seule équipe en Champions Cup cette saison à afficher un ratio de réussite d'au moins 90% à la fois en mêlées (91%) et en touches (92%).
- Le Racing a encaissé 7 essais en Champions Cup cette saison, total le plus bas de la compétition. Leicester a inscrit 30 essais en Champions Cup 2015/2016, plus que toute autre équipe.
- Dan Carter n'a raté qu'une seule de ses 20 tentatives au pied en Champions Cup cette saison. Il affiche 95% de réussite dans cet exercice, meilleur ratio parmi les joueurs à au moins 10 tentatives.
- Seul George Smith des Wasps (10) a gagné autant de turnovers qu'Henry Chavancy et Brendon O'Connor en Champions Cup, total le plus élevé de la compétition.
- Luke Charteris a volé le plus de touches cette saison (5). Le Gallois a également réussi 91 plaquages, seul George Smith fait mieux dans la compétition (94).
Moins à l’aise hors de leur tanière de Welford Road, ils ont depuis joué et perdu trois quarts de finale en déplacement pour autant d’échecs. La longue frustration a été balayée par un succès écrasant sur le Stade Français (41-13) il y a deux semaines.
« J’ai perdu des quarts au Leinster, à Toulon et Clermont, ce qui montre à quel point il est difficile de s’imposer dans cette compétition. Mais on s’est donné cette opportunité de disputer une demi-finale. Dans un match à élimination directe, tout peut arriver », assure Ed Slater, le capitaine de Leicester.
Si c’est la première fois que le Racing 92 pose les pieds à cette hauteur-là, le manque d’expérience ne saurait être un argument. Avec ses All Blacks Carter, Rokocoko ou Masoe et des joueurs internationaux à tous les postes, l’équipe doit pouvoir aborder le plus grand rendez-vous de sa saison avec sérénité erg ambition.
Sur le banc aussi, il y a de quoi rassurer les plus anxieux. Il n’existe pas de meilleur artilleur dans l’histoire de la Champions Cup que Ronan O’Gara, l’entraîneur irlandais de la défense et du jeu au pied. Et Laurent Travers, le co-entraîneur, a remporté la deuxième édition de l’épreuve. C’était avec Brive, en 1997, face à Leicester. Il livra alors son duel de talonneur avec Richard Cockerill, aujourd’hui manager des Tigers.
Première finale de Champions Cup pour le Racing 92 qui est parvenu à dompter les Leicester Tigers au City Ground de Nottingham (19-16). L’affiche du 14 mai à Lyon face aux Saracens promet un champion inédit.
Le rêve des Ciel et Blanc n’a jamais été aussi prêt de se réaliser. Ils disputeront dans trois semaines le plus grand match de l’ère moderne du club, une finale de Champions Cup face aux Saracens, pour succéder à Toulon et garder le trophée en France. Une occasion rêvée de revanche face aux Londoniens, qui les avaient sortis l'an passé en quart grâce à une pénalité à la sirène.
Ce match fut une copie carbone du quart face à l’ancien tenant du titre. Même physionomie avec un combat féroce de bout en bout, même score final. Même entame aussi avec un essai précoce des Racingmen. Joe Rokocoko sert de détonateur et Maxime Machenaud débloque très vite la situation (7-0, 3e).
Les joueurs franciliens continuent de mettre la pression sur l’échine des Tigers, ne laissent pas respirer pendant de longues minutes un adversaire sans solution. Dan Carter manque un drop mais pas la pénalité qui permet de créer un premier écart conséquent (10-0, 22e).
Empruntés, les joueurs de Richard Cockerill voient leurs vagues offensives se briser la digue du Racing. Ils investissent bien le camp adverse mais sans jamais surprendre une défense aux aguets, à l’image de Dan Carter, auteur de plusieurs plaquages décisifs, sur Manu Tuilagi notamment.
Muselé, le centre de Leicester n’a jamais pu trouver la faille. Tout juste les assauts anglais permettent de récolter deux pénalités avant la pause, contre une seule pour l’ouvreur néo-zélandais qui laisse son équipe solidement devant à mi-parcours.
Fermé à triple tour malgré quelques rares franchissements et une pénalité de chaque côté (13-9, 50e), Johan Goosen croit bien trouver la clé et file à l’essai (60e), encore servi par Rokocoko. Mais un en-avant de passe de Masoe de l’autre côté du terrain prive le centre sud-africain de son bonheur et le Racing d’une avance de douze points.
Goosen prend sa revanche quelques minutes plus tard en passant de loin une pénalité qui oblige Leicester à marquer deux fois (19-9, 74e). Toujours aussi solidaires malgré une fébrilité ballon en main que l’on trouve dans les deux camps, les Franciliens résistent, résiliants. Un essai tout fait pour Juan Imhoff aurait même pu clore le suspense plus tôt.
De nouveau refusé, c’est au contraire une dernière frayeur qui va s’offrir aux nerfs de Carter and co. L’ultime minute du match est déjà entamée quand Telusa Veainu trouve enfin la solution, histoire de pousser jusqu’au bout le mimétisme avec le quart face à Toulon. Chris Masoe récupère le renvoi. Il envoie dans un sourire le ballon en tribunes. Et le Racing en finale.
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