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Vainqueur au Stade Français le week-end dernier, l’Union Bordeaux-Bègles est en quête d’un autre exploit ce samedi à Swansea face aux Ospreys pour lancer sa campagne européenne.
Swansea après Paris? Tel est le voeu pieux de la troupe de Raphaël Ibanez, même sans sa nouvelle star Adam Ashley-Cooper, qui restera à Bordeaux avant ses grands débuts lors du match retour, une semaine plus tard.
Les Ospreys aussi l’ont emporté à l’extérieur le week-end dernier, mais face au Zebre, une opposition plus faible que celle des champions de France en titre (39-22). Ce qu’ils ont gagné aussi, c’est leur premier match européen face aux redoutables Chiefs d’Exeter avant d’aller chiper deux points de bonus à Clermont.
Un début de campagne qui ressemble savamment à celui d’il y a quatre saisons, avant un écroulement coupable et trois défaites lors des quatre derniers matches. Insuffisant au final pour atteindre un nouveau quart de finale, stade qui se refuse aux Gallois depuis 2010.
Chris Gibbes, le coach des avants des Ospreys n’a pas la mémoire courte. « Oui, nous étions dans la même situation il y a quatre ans avant de terminer troisièmes de la poule, ne gagnant qu’un seul de nos quatre derniers matchs (face au Benetton Treviso) à partir de là. On a été très clair avec le groupe : notre position actuelle (1er de la poule) ne signifie rien si nous ne faisons pas le boulot samedi », prévient-il.
Points clés
- Les Ospreys n’ont gagné aucun de leurs 3 derniers matches contre une équipe française dans la coméptition, mais n’en ont jamais enchainé 4 de suite.
- Les Ospreys ont gagné 22 de leurs 29 derniers matches à domicile en Champions Cup (3 nuls, 4 défaites).
- Bordeaux-Begles a gagné un seul de ses 5 déplacements en Champions Cup (4 défaites), c’était lors de son tout premier.
- Les Ospreys ont concédé le moins de turnovers par match en moyenne cette saison en Champions Cup (9 par match).
- Bordeaux est la seule équipe à avoir remporté 100% de ses lancers en touches en Champions Cup cette saison (7/7).
Les joueurs de Raphaël Ibanez ne sont pas passés loin d’un exploit sur la pelouse des Ospreys (16-19) où ils ont pourtant joué plus d’une demi-heure en infériorité numérique.
En quittant le pré du Liberty Stadium de Swansea à la 44e, Jean-Baptiste Dubié s’est pris la tête entre les mains. L’ailier girondin venait de sécher Dan Biggar sur un plaquage « corde à linge ». Le carton rouge est logique et ses conséquences auraient pu être terribles pour cet UBB qui, jusque-là, faisait mieux que résister puisqu’elle était encore devant à la pause.
Avec beaucoup d’audace et un bonne dose de courage, ils n’ont éprouvé aucun complexe pour leur premier match de Champions Cup à l’extérieur en seize ans. Très joueuse comme à l’ordinaire, elle a longtemps fait trembler son hôte grâce à une conquête affamée et au pied de Pierre Bernard pour rivaliser avec Biggar (6-6, 24e).
Son pack se rapproche même de l’en-but, éloigné illicitement par Alun-Wynn Jones, qui prend un jaune. Le Bourhis en profite immédiatement et place l’UBB devant à la pause (13-9, 31e), un écart que Bernard manque d’agrandir sur deux tentatives deux drops en fin d’un premier acte très encourageant.
Le tournant du match a donc lieu au retour des vestiaires, avec la sortie prématurée de Dubié pour ce mauvais geste sur l’ouvreur gallois. Ce denrier tient vite sa revanche, inscrivant le seul essai des Ospreys, qui leur redonne enfin l’avantage (19-13, 51e).
Les Bordelais auraient pu exploser à quatorze pendant tout la dernière demi-heure. Ils se sont probablement rassurés sur leur force mentale et collective, n’encaissant plus un point, en inscrivant trois nouveaux qui leur offrent un bonus tout à fait mérité, d’autant qu’ils ont résisté pendant les cinq minutes finales à treize contre quinze, après le jaune reçu par Jean-Baptiste Poux.
L’UBB aura sans doute beaucoup appris et grandi lors de ce voyage aux Ospreys, qu’ils retrouveront samedi prochain à Chaban-Delmas avec une très grande envie de prendre leur revanche sur ce match qu’ils auraient sans doute pu remporter à égalité numérique.
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