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Toulon a beau tenté d’ignorer son nouveau statut de Galactiques, mais son manager général, Bernard Laporte, croit néanmoins que son armada peut viser un doublé Top 14-H-Cup.
Les Varois ont déjà frôlé l’exploit le printemps dernier, avec deux finales perdues en championnat et en Amlin Cup.
Mais avec dans ses rangs des joueurs de la trempe de Jonny Wilkinson, Matt Giteau ou Bakkies Botha pour ne citer qu’eux, le RCT possède le talent et l’expérience pour ambitionner ce que seul Toulouse est parvenu à réaliser en 1997.
« Bien sûr que nous sommes contents de notre début de saison. Nous sommes compétitifs en Top 14 et possédons des joueurs capables de rivaliser également en H-Cup, assure Laporte. Si nus n’avons pas trop de blessés, nous n’aurons peur de personne. L’an passé, nous n’avions pas l’équipe pour disputer nos chances en H-Cup. Cette année, nous sommes prêts à jouer à fond les deux compétitions. »
C’est seulement la deuxième participation à l’épreuve de son premier adversaire, Montpellier. Les Héraultais espèrent avoir retenu les leçons d’une première expérience soldée par deux nuls et deux courtes défaites. L’arrivé du duo en provenance de Bath, Shontayne Hape et Matthew Carraro devrait leur apporter un brin d’expérience européenne.
L’impressionnant leader du Top 14 a dominé Montpellier avec autorité (37-16). Les joueurs de Bernard Laporte raflent le bonus offensif et assument parfaitement leur statut d’épouvantail.
Toulon ne peut plus se cacher. En clôture du premier week-end de H Cup de la saison, les Varois ont dominé sans frémir une équipe de Montpellier largement remodelée. Si Fabien Galthié est bien plus préoccupé par le Top 14, Mourad Boudjellal ne veut plus choisir. « On veut gagner cette H Cup », a-t-il claironné toute la semaine. Cela peut paraître culotté alors que le club ne débute que sa deuxième campagne européenne. Mais au vu des prestations offertes par ses joueurs, le RCT ne peut pas se fixer de limites.
L’ambitieux président toulonnais ne peut évidemment pas se satisfaire d’un bilan continental de deux petites finales de Challenge européen perdues. Ses joueurs ont bien reçu le message, comme à chacune de leur sortie depuis le début de saison.
Face aux Héraultais, ils ont enregistré leur huitième victoire en neuf matches. Trop puissants, trop rapides, trop efficaces, les Toulonnais maîtrisent totalement leur rugby. Le MHRC avait privé le RCT de la grande Europe l’année dernière. Il a subi son courroux en retour.
Orchestrés par une charnière Michalak-Wilkinson bien inspirée, les joueurs de Bernard Laporte donnent la charge d’entrée de jeu. Un petit coup de pied de l’ouvreur anglais dans le dos de la défense adverse met en lumière Pierrick Gunther, troisième-ligne auquel on annonce un avenir international.
La carrière de Bakkies Botha tire plutôt sur la fin mais le deuxième-ligne sud-africain possède de très beaux restes. Feinte de passe et débordement pour le deuxième essai du RCT, qui s’envole déjà.
La moitié du chemin est déjà parcourue à la pause (18-3). Avec une patience et une précision clinique, en défense comme à l’assaut, Toulon est supérieur à son adversaire, courageux, pas totalement résigné mais vraiment impuissant.
Pour valider la domination varoise, Delon Armitage, bien servi par son frère Steffon, plante une troisième banderille dans la carcasse héraultaise. L’arrière anglais s’offre un doublé et le point du bonus aux siens (30-9, 66e). A l’essai sans conséquence de Gorgodze, Toulon répond pour finir par Bastareaud.
Mission accomplie, soirée de nouveau réussie du côté du bouillant stade Mayol. Montpellier n’avait pas les armes pour lutter face l’armada toulonnaise. Les joueurs de Cardiff, battus à Sale (33-34), les auront-ils ? Réponse dimanche prochain.
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