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Pas le droit à l’erreur à domicile pour les Montpelliérains face à Glasgow, qui semble avoir passé un cap dans le jeu et les ambitions. Les joueurs de Fabien Galthié sont bien conscient du danger.
Les statistiques ne disent pas tout. En quatorze tentatives, Glasgow ne s’est imposé qu’une seule fois en France. C’était en janvier 2009, à Toulouse (33-26). Ça aurait pu être l’année dernière, il n’y avait toujours pas de quoi être effrayer en voyant débarquer les Warriors, qui n’ont jamais joué un quart de finale de Champions Cup de leur histoire. Cette saison, c’est très différent: Glasgow talonne le leader invaincu de la Ligue Celte, les Ospreys; surtout, il a impressionné l’Europe entière le week-end dernier en atomisant Bath (37-10).
Les Warriors ont au moins impressionné Fabien Galthié. « C’est la moitié de l'équipe d'Ecosse, avec sûrement le meilleur arrière européen (Hogg). Ils proposent du jeu pendant 80 minutes, donc vous ne devriez pas vous ennuyer. Peut-être que nous n'allons pas très bien jouer, mais eux ils jouent bien! », prévient le coach de Montpellier. Sur leur pelouse, ses joueurs vont devoir faire passer l’amertume de la défaite inaugurale à Toulouse (23-30).
Le demi de mêlée héraultais Benoit Paillaugue sait parfaitement l’importance de ce match: « Pour se qualifier pour les phases finales de coupe d'Europe, il faut rester invaincu à domicile. Donc ça passe par une victoire à tout prix samedi. Même si nous avons pris un point à Toulouse, nous avons déjà perdu un match, et nous n'aurons pas le droit à une autre défaite. »
Lui aussi a été soufflé par le niveau de jeu des Warriors. « On a vu qu’ils avaient passé cinq essais à Bath, qui est dans les premiers en Angleterre (4e). On s'attend à un beau match de rugby, en tout cas on espère qu'on fera un beau match. Ces rencontres sont très intéressantes à jouer, on bataille toute l'année pour les jouer, alors on a hâte d'être samedi. À nous d'arriver à tenir le ballon, ce que nous ne parvenons pas à faire en ce moment. Ce sera un vrai test », prédit-il.
Les arguments écossais, qui en font chaque match davantage un adversaire redoutable, n’ont pas échappé à Fabien Gatlhié. Il a cru aussi déceler quelques faiblesses au niveau du pack. « A nous de trouver la faille devant, mais contre Bath ils n'en ont pas montré beaucoup. Quelques unes en première ligne, mais ça fait quand même cinq essais à la fin », constate-t-il. Le joli point glané à Toulouse en attend d’autres…