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Triple champion d’Europe déchu le printemps dernier, le RCT affronte à Mayol les Saracens, son successeur sur le trône, samedi (16h15). C’est l’énorme affiche de cette journée inaugurale et déjà la promesse d’un grand spectacle.
« C’est peut-être bien de commencer par le tenant du titre. On va pouvoir se jauger, se mesurer à ce qu'il se fait de mieux et voir si on a le niveau. On est outsiders, je pense. C'est une bonne chose. On sait où on veut aller et on a hâte d'entrer dans la compétition », synthétisait Duane Vermeulen récemment sur notre site.
Encore touché au genou samedi dernier, le capitaine varois sera bien de la bataille de Mayol qui s’annonce samedi face aux Saracens. Le match nul ramené de Marcel-Deflandre (17-17) est le troisième match consécutif sans défaite du RCT. Excellent pour le moral avant d’aborder la reconquête d’un titre chipé la saison dernière par les Saracens.
Avant ce sacre tant attendu, les Londoniens s’en rapprochaient depuis deux saisons déjà. Mais à chaque fois, Toulon s’est dressé sur leur route, en demie d’abord (24-12) puis en finale en 2014 (23-6).
Ces motivations revanchardes n’auront guère de poids dans la bataille de Mayol, samedi. Ne pas compromettre leurs chances par une défaite inaugurale restera l’objectif premier des Toulonnais, qui n’ont jamais perdu à domicile en phase de poule dans la compétition.
Les Saracens ont aussi de lourds arguments à faire valoir. Comme ce succès convaincant le week-end dernier face aux Wasps (30-14), qui leur a permis de retrouver leur rang de leader du championnat. Ou comme ces trois matchs remportés en France lors de la précédente édition, dont la finale face au Racing 92.
Duane Vermeulen sait parfaitement ce qui attend le RCT samedi. Lui n’a pas connu ces grandes heures de gloire sur la Rade. « Beaucoup de joueurs qui ont gagné ces titres européens ne sont plus là. Ils ont laissé un héritage. J’espère qu'on saura en être digne et qu'on arrivera là où on veut arriver, le plus loin possible. On ne veut pas laisser tomber ces anciens joueurs qui ont fait la gloire du club. On veut redevenir les meilleurs et les rendre fiers. » Un signe fort serait envoyé si le champion en titre tombait d’entrée.
Points clés
- Ce sera la 3e confrontation entre les Saracens et Toulon en Champions Cup, les précédentes ayant eu lieu en phase à élimination directe en 2012/2013 (demi-finale) et 2013/2014 (finale).
- Ces 2 formations se sont affrontées en poules de Challenge Cup, avec une victoire de l’équipe hôte à chaque fois.
- Les Saracens ont gagné leurs 5 derniers matches de Champions Cup face à un opposant français, à chaque fois par plus de 10 points d’écart, incluant notamment la finale face au Racing 92.
- Les Saracens ont gagné leurs 9 derniers matches à domicile en Champions Cup, leur meilleure série à domicile dans la compétition.
- Toulon a gagné 4 de ses 6 déplacements chez un adversaire anglais en Champions Cup, mais a perdu 2 des 3 derniers.
Après une première période en démonstration, les tenants du titre ont résisté à l’impossible retour des Toulonnais au stade Mayol (31-23). Un coup très dur pour les joueurs de Diego Dominguez.
Toulon n’avait jamais perdu à domicile un match de poules. Voilà qui appartient à l’histoire après le succès logique des Saracens dans le Var. Asphyxiés lors du premier acte, révoltés lors du second, les triples champions d’Europe n’ont pu faire chuter leur successeur.
Le RCT est tombé d’entrée presque d’aussi que le ballon du match, arrivé en parachute dans un stade Félix-Mayol bouillonnant. Il a été très vite refroidi. Dès le premier ballon de sa campagne européenne. Confisqué par les tenants du titre et leurs successeurs sur le trône européen, il n’atterrit pas encore dans l’en-but toulonnais mais fait passer les premiers frissons.
Ce n’est qu’une question de minutes. Huit, pas plus, ont suffi à Sean Maitland pour se contorsionner jusque dans l’en-but en évitant la touche. Le quart d’heure n’est pas épuisé que Richard Wigglesworth conclut au pied des poteaux une accélération plein axe de Jamie George (3-15, 14e).
Alors que les plus hautes espérances animaient les Toulonnais et leur public avant-match, c’est un énorme coup de froid qui vient de s’abattre sur le Var. D’autant que la démonstration des Saracens se poursuit. Les Londoniens vont trop vite, leurs combinaisons sont trop précises pour des Toulonnais qui laissent, eux, échapper leurs rares munitions.
Juste avant le retour aux vestiaires, Chris Wyles remet un peu de sel sur une plaie déjà béante, servi en bout de ligne par Maro Itoje (6-25). Quels mots Diego Dominguez allait-il trouver pendant la pause?
L’Argentin a dû trouver les bons. Le combat change un peu d’âme, les Toulonnais avancent enfin. Maro Itoje abandonne dix minutes ses coéquipiers et Levan Chilachava en profite pour faire recoller, un peu, les siens. De la hargne en défense, des munitions alimentées par Ma’a Nonu, un jeu qui rebondit enfin jusqu’à Bryan Habana et, dix minutes plus tard, l’écart est encore réduit (23-28, 64e).
Le vent souffle maintenant dans le dos des locaux dans une ambiance digne des grandes années du RCT. La révolte finale sera vaine. Une faute du même Habana offre trois derniers points à Farrell, élu Homme du Match, son premier cette saison.
Il lance parfaitement celle des Saracens dans l’épreuve. Celle de Toulon sera maintenant beaucoup plus compliquée.
« On peut avoir des regrets. On a d’abord été archi dominés et on a réagi comme on pouvait. On aurait pu au moins aller chercher un point de bonus défensif. Ce n’est pas mort mais ça risque d’être difficile. On va devoir jouer cinq finales », a maugréé Guilehm Guirado au micro de beIN Sport. La première d’entre elle se déroule dès vendredi soir, à l’AJ Bell Stadium face à Sale.
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