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Ce sera donc à Ernest-Wallon que l’USO disputera le premier match de son histoire face au Stade Toulousain (16h15), remonté après la triste et sévère défaite ramenée de Londres face aux Saracens en ouverture.
Penser et passer à autre chose, voilà ce que les deux équipes françaises ont en tête avant leur opposition sur les bords de la Garonne, samedi.
Le week-end dernier a été traumatisant pour tous, peut-être un peu plus pour les Toulousains qui, en plus des tragiques événements de Paris, ont lourdement chuté sur la pelouse des Saracens, la tête pas vraiment à jouer au rugby (32-7).
À Charles-Mathon, ce devait être la fête pour le premier match d’Oyonnax dans la compétition. La seule image qui restera d’un match qui n’a pas eu lieu est ce drapeau de l’Ulster, l’équipe visiteuse, bardé de messages de soutien au peuple français et aux victimes des attentats.
Tous veulent maintenant remettre le rugby au coeur de leurs préoccupations et sur le devant de la scène. Samedi, Ernest-Wallon retrouve l’Europe en espérant que le scénario soit plus favorable que lors du dernier match dans la compétition des Toulousains, battus sans ménagement par Bath (35-18) l’hiver dernier.
C’était le dernier match de Guy Novès à domicile en Champions Cup. Ugo Mola a débuté son ère par une défaite que tout le monde excusera pour ses circonstances exceptionnelles. Face au novice de l’Ain en revanche, le faux-pas à domicile est interdit et le bonus largement souhaité.
Sans autre réelle ambition que de continuer de grandir et de découvrir le plus haut niveau européen, les joueurs de Johann Authier, qui a dirigé les entraînements cette semaine en lieu et place d’Olivier Azam, écarté la semaine dernière, vient à Toulouse pour un exploit et sans complexe. Ils seront aussi en repérage : dans deux semaines, ils reviendront à Ernest-Wallon, en Top 14 cette fois.
Toulouse – Oyonnax
- Oyonnax va devenir la 20e équipe française à participer à la Champions Cup.
- Toulouse a gagné 9 de ses 11 rencontres de Champions Cup face à un adversaire français (1 nul, 1 défaite).
- Toulouse va tenter d’éviter d’enchaîner 2 défaites consécutives en France pour la 1ère fois en Champions Cup. Avant son revers face à Bath au stade Ernest Wallon le 18 janvier dernier, le Stade restait sur 65 matches sans défaite sur son sol.
- Toulouse a perdu ses 3 derniers matches de Champions Cup, mais n’a jamais enchaîné 4 défaites dans la compétition.
Deux essais d’Oyonnax en fin de match ont fait trembler Ernest-Wallon mais c’est bien le Stade Toulousain qui empoche les quatre points de la victoire (24-18). Celui de bonus défensif ramené par l’USO est amplement mérité.
Oyonnax aura donc remporté la première période du premier match de son histoire en Champions Cup (6-3). Sur la pelouse du quadruple champion d’Europe, ce petit exploit restera anecdotique puisqu’au final, ils repartent de la Ville Rose battus. Mais ce petit point accroché dans les derniers instants d’une rencontre d’abord terne traduit l’âpreté d’un combat longtemps incertain.
Le début de match de l’USO a été il est vrai simplifié par un vent puissant dans le dos. Ça veut dire que Toulouse l’avait dans le nez, ce qui l’a contraint à très peu utiliser le jeu d’occupation au pied. Ils ont joué, souvent bien, parfois un peu trop. De nombreuses maladresses (8 en-avant) combinées à la bonne défense des joueurs de Yohann Authier n’ont jamais permis à ceux d’Ugo Mola de trouver la brèche. Et seuls les buteurs ont animé le tableau d’affichage avec deux pénalités de Lespinas contre une seule pour McAllister.
Tout ça va changer après le repos. les Toulousains continuent à offrir une orgie de jeu, mais cette fois le ballon vole de mains en mains sans plus tomber. Dès la première charge offensive, révoltés, ils font reculer les Oyomen. Sur les talons, Maafu ne peut rien sur le crochet ravageur de Matanavou qui lance enfin les débats (10-6, 43e).
La conquête toulousaine maltraitée avant la pause l’est un peu moins après. Ça offre davantage d’occasions à son attaque, plus précise. Poitrenaud envoie Médard à l’essai (17-6, 59e). On croit l’affaire entendue, d’autant que les Rouge et Noir continuent de produire du jeu sans se lasser. On avait tort, comme les dix dernières minutes totalement échevelées le prouvent.
Un ballon perdu par Médard est récupéré par Silvère Tian qui perce. Le ballon progresse et vit jusqu’aux mains de Vincent Martin qui relance le suspense (17-11, 74e). Gaël Fickou croit le tuer définitivement d’un troisième essai toulousain. Mais Fabien Cibray capte une balle perdue dans la foulée pour aller encore refroidir l’atmosphère, déjà pas bien chaude au premier jour de l’hiver en France.
Plus rien ne sera marqué. Oyonnax revient de Haute-Garonne avec un point de bonus que Toulouse n’a pas réussi à conquérir. Yoann Maestri, capitaine et Homme du Match, saura s’en contenter. « Ça a été très dur, très long à se décanter. On savait que ça allait être âpre, qu’Oyonnax était venu pour nous contrarier. Mais on a su être patient. On aurait voulu marquer l’essai du bonus mais Oyonnax nous en a empêchés. On essayera de faire mieux lors de notre prochaine sortie européenne »
Ce sera en Ulster le 11 décembre prochain avant le match retour à Toulouse, un tournant à bien négocier pour rester en course après la défaite initiales face aux Saracens, qui retrouveront Oyonnax sur leur route.
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