Actualité
Aperçu
Statistiques de la saison
Statistiques tournoi
La première campagne européenne de l'histoire du club sans Guy Novès débute samedi sur la pelouse des Saracens (18h30). Pas une première facile pour Ugo Mola
La première campagne européenne de l’histoire du club sans Guy Novès débute samedi sur la pelouse des Saracens (18h30). Pas une première facile pour Ugo Mola, son successeur.
Pendant ses 145 premiers matchs européens, le Stade Toulousain était guidé par Guy Novès. Parti à la rescousse du XV de France, l’entraîneur mythique du Stade Toulousain aura forcément un œil très attentif sur le choc qui oppose son ancienne équipe aux Saracens en ouverture de cette poule 1.
Il y retrouvera des deux côtés une flopée d’internationaux, dont un grand nombre de déçus à l’issue de la Coupe du monde, anglais et français, ravis de regoûter si vite aux joutes européennes et au très haut niveau.
Il y a deux automnes, Toulouse était venu créer l’exploit au nord de Londres. C’était à Wembley et Louis Picamoles avait offert d’un essai rageur une précieuse victoire aux siens (17-16). Elle leur avait permis, quatre mois plus tard, de se qualifier pour leur seul quart dans l’épreuve en trois ans.
Un ratio bien faible pour le quadruple champion d’Europe. Et inverse à celui des Saracens, constamment dans le dernier carré depuis 2012 et finaliste l’année dernière. Mais la forme actuelle des Rouge et Noir, en récital samedi dernier face à Grenoble (52-12) pour les adieux officiels à Guy Novès, prête plutôt à l’optimisme.
Champion d’Angleterre en titre et actuel leader, les Sarries tournent eux aussi à bonne cadence, comme le prouve leur invincibilité cette saison et leur nouveau succès le week-end dernier à Northampton (12-6).
Ils sauront se méfier d’une équipe toulousaine qui affirme un emballant renouveau depuis qu’Ugo Mola en a pris les rênes. Nouveaux dauphins de Clermont, les Rouge et Noir semblent avoir retrouver le souffle et l’envie. L’Allianz Park pourrait être un endroit idéal pour le prouver à l’Europe et frapper un grand coup.
Saracens – Toulouse
- Les Saracens n’ont plus manqué les quarts de finale depuis 2010/11, où ils avaient également été tenus en échec face à 2 adversaires français en poules.
- Les Saracens ont remporté 18 de leurs 24 derniers matches de poules, mais un seul de ses 4 derniers matches de poules face à un adversaire français.
- Les Saracens ont gagné 12 de leurs 14 derniers matches à domicile dans la compétition (2 défaites), mais ces 2 défaites ont eu lieu face à un adversaire français.
- Toulouse a disputé 144 matches de Champions Cup mais n’a jamais perdu plus de 3 matches d’affilée. S’il s’incline face aux Saracens cela égalera cette série de 3 défaites pour la 2e fois de son histoire.
- Toulouse a gagné 7 de ses 10 derniers matches dans la compétition.
- Toulouse a gagné 4 de ses 6 derniers matches face à des adversaires anglais en Champions Cup.
Pour le premier match de son histoire sans Guy Novès
Pour le premier match de son histoire sans Guy Novès, le Stade Toulousain a été sévèrement battu par des Saracens supérieurs sur leur pelouse de l’Allianz Park (32-7). Les Anglais oublient néanmoins le bonus.
La tête peut-être un peu ailleurs et un brassard noir sur le bras, les Toulousains ne se cacheront pas derrière les tragiques événements de la veille à Paris pour expliquer le naufrage. Dépassés dans l’envie, dominés en conquête, ils ont sombré dès un premier acte où tout est allé de travers pour les joueurs d’Ugo Mola.
C’était sa première dans l’épreuve sur le banc des quadruples lauréats, la première du club sans Guy Novès. Il n’en gardera pas un souvenir impérissable.
Pendant le premier quart d’heure, les Saracens n’ont quasiment pas quitté les 22 mètres adverses. Un pilonnage en règle, tonique et varié. La défense plie et rompt une première fois sur une impulsion de Mako Vunipola. Il est imité par Chris Wyles à la demi-heure de jeu. Métronome face aux perches, Owen Farrell ajoute six coups de pieds à l’addition, un toute les cinq minutes.
L’ouvreur anglais a puisé ses munitions dans l’indiscipline des Toulousains. Dans les rucks, en mêlée fermée, ils sont trop souvent sanctionnés (9 pénalités contre 3 pour les Sarries). À l’image de Census Johnston, expulsé dix minutes, ce qui n’arrange rien. Il faut attendre les arrêts de jeu de la première période pour les voir en position de marquer leurs premiers points. Sans réussite (27-0).
La rébellion attendra un peu. Il y a d’abord ce nouvel essai de Chris Wyles au retour des vestiaires qui aurait pu couper définitivement les jambes toulousaines. Avec un peu plus de courage et plus d’allant, ils jouent enfin dans le camp rival et Tolofua débloque le compteur (32-7, 45e).
Un peu moins dominants, notamment en mêlée depuis l’entrée en jeu d’Imanol Harinordoquy, les Saracens courent alors vers le bonus offensif, dernier enjeu comptable de la fin de match. Les coéquipiers de Thierry Dusautoir vont les priver de ce petit bonheur supplémentaire, avec une nouvelle agressivité et quelques ballons mieux exploités, mais plus jamais aplatis.
Les Toulousains visaient un exploit en venant ici, comme celui réalisé y a deux ans à Wembley. Ils en sont passés très loin. Inférieurs dans l’engagement, bien trop souvent sanctionnés, leur machine semblait moins bien huilée que celle des Saracens, toujours invaincus cette saison.
La venue d’Oyonnax à Ernest-Wallon samedi prochain devrait permettre aux Rouge et Noir de décoller dans cette poule 1, pour ce qui sera finalement le premier match de l’histoire de l’USO dans la compétition.
LIVE - TEST - Commentary