C’est avec la réception de Llanelli que le RC Toulon entame sa campagne européenne, que le club varois espère achever le 2 mai prochain à Twickenham avec les mêmes honneurs que les deux années précédentes. Face aux Scarlets, déjà, la victoire est impérative.

Jamais deux sans trois, les Toulonnais espèrent bien vérifier l’adage. Rois d’Europe ces deux dernières saisons, ils attaquent la défense de leur titre dimanche dans un stade Mayol qui frémit déjà à l’idée de retrouver les atmosphères des grandes joutes continentales. En face, les Scarlets de Llanelli, modeste 7e de la Pro 12 et gros outsider d’une poule où l’on recense aussi Leicester et l’Ulster.

Sur le papier, cette première marche ne semble pas la plus difficile à franchir. Une victoire bonifiée serait même souhaitable. Sur le terrain, c’est une autre histoire. Avant de penser au bonus, il faudra d’abord sceller la victoire. Sur une pelouse où ils n’ont jamais perdu en Coupe d’Europe, les Varois devront faire les choses dans l’ordre pour faire plier les compatriotes de Leigh Halfpenny.

L’arrière gallois va enfin découvrir Mayol, lui qui a étrenné ses nouvelles couleurs la semaine dernière à Toulouse (10-21). L’automne dernier, la recrue star du RCT évoluait encore à Cardiff, où il avait aidé les Blues à vaincre la pléiade de stars toulonnaises à l’Arms Park (19-15). En 2010, il était également de la finale de Challenge Cup entre les deux clans, remportée elle aussi par Cardiff au Vélodrome de Marseille (28-21). Sur leur chemin, en quart de finale, les Varois avaient dominé les Scarlets (38-12) lors de l’unique opposition entre les deux équipes.

Passé sous le maillot rouge et noir, Leigh Halfpenny est l’un des quatre titulaires dimanche à Mayol qui n’était pas de la dernière finale victorieuse au Millennium face aux Saracens (23-6). C’est dire la stabilité du mirifique effectif de Bernard Laporte. Jonny Wilkinson s’en est allé mais Halfpenny est donc arrivé, Bryan Haban, Juan Martin Fernandez-Lobbe et Bakkies Botha sont, eux, revenus du Four Nation.

Ce fut insuffisant pour aller gagner à Toulouse le week-end dernier mais, Bernard Laporte l’a mûrement constaté, ses joueurs avaient déjà un peu l’esprit tourné vers ce match face aux Scarlets. Et Matt Giteau n’était pas de la partie, lui qui n’a jamais perdu cette saison lorsqu’il était titulaire (5/5). L’Australien est aligné à l’ouverture, aux côtés de Sébastien Tillous-Bordes et derrière la même troisième ligne qu’à Twickenham en mai dernier (Fernandez-Lobbe, Steffon Armitage, Juan Smith).

Llanelli débarque sur la Rade sans son meilleur marqueur d’essais, Gareth Davies, blessé au genou, ni l'ancien clermontois Regan King. Il accoste aussi en voulant croire à l’exploit d’une nouvelle victoire sur le sol français. En janvier dernier, les Scarlets avaient crucifié le Racing-Métro à Colombes (19-13). Plus loin, en 2006, ils avaient remporté une rencontre épique à Toulouse (41-34). Ils voudraient bien ramener un autre bon souvenir de France. Toulon va tout faire pour l’en empêcher et déjà marquer les esprits. 

Match Infos

  • Toulon et les Scarlets ne se sont jamais rencontrés en H Cup.
  • Toulon a remporté ses 11 matches de H Cup joués à domicile.
  • Toulon a tiré plus pénalités en moyenne par match (4) que toute autre équipe en H Cup 2013/14.
  • Les Scarlets ont réussi seulement 4.7 passes après contact en moyenne la saison passée, moins que toute autre équipe de la compétition.
  • Le Toulonnais Juan Smith a réalisé le plus de plaquages lors du dernier tournoi (88).