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Trois ans après y avoir décroché le premier de ses trois titres européens, le RCT retrouve l'Aviva Stadium. Quasiment éliminé, le Leinster n'en sera pas moins mobilisé face à son successeur au palmarès de l'épreuve.
Trois ans après y avoir décroché le premier de ses trois titres européens, le RCT retrouve l’Aviva Stadium. Quasiment éliminé, le Leinster n’en sera pas moins mobilisé face à son successeur au palmarès de l’épreuve.
Les Toulonnais n’ont voyagé qu’une seule fois dans leur histoire à Dublin. Le souvenir qu’ils en ont ramené est sans doute le plus beau de leur collection. Face à Clermont, pendant que Mourad Boudjellal tournait en taxi autour de l’Aviva Stadium, ils avaient crucifié Clermont (16-15) et soulevé leur premier trophée européen.
Une victoire face au Leinster samedi, une semaine après celle poussive de Mayol (24-9), n’aurait pas la résonance de cet exploit fondateur du triple champion d’Europe. Mais elle lui permettrait de croire encore en une série de quatre à la suite évidemment inédite.
Et c’est bien le problème du moment de Bernard Laporte, qui ne voit pas d’autre alternative. « Sinon, on est éliminés », s’avance-t-il en sachant que l’affaire ne sera pas encore pliée mathématiquement avec encore trois matchs à jouer en janvier, dont deux sur la Côte d’Azur.
L’implication de ses joueurs est une certitude. Celle de leurs adversaires aussi, malgré une élimination pas encore mathématique mais plus que probable. « On espère bien que 45 000 fans seront dans les tribunes de l’Aviva Stadium et que l’on sortira une prestation dont on pourra être fiers », a prévenu Leo Cullen, l’entraîneur du Leinster.
Mathieu Bastareaud n’a de toute façon jamais cru à une démobilisation des joueurs de Dublin. « Leur élimination ne change rien. Les Irlandais ne lâcheront rien. On connaît leur fierté devant leur public. À nous de faire aussi bien lors du match retour. »
Le trois-quarts centre toulonnais était à Dublin en mai 2013. « L’Aviva Stadium est un super souvenir. J’espère que ce stade nous portera chance cette fois encore », dit-il en imaginant une quatrième victoire de rang face à cette équipe qui aurait alors définitivement trouvé sa bête noire.
Leinster Rugby – RC Toulon
- Toulon a gagné ses 3 matches de Champions Cup face au Leinster dont des victoires en phases à élimination directe des 2 dernières éditions.
- Leinster est en train de subir sa pire série de défaites (4) en 139 matches de Champions Cup.
- Leinster n’a jamais perdu 2 matches consécutifs à domicile lors d’une même saison de Champions Cup.
- Toulon a gagné 16 de ses 18 derniers matches de Champions Cup, mais ses 2 défaites ont eu lieu en déplacement.
Après un première période mal maitrisée
Après un première période mal maitrisée, les tenants du titre ont retourné une situation compromise face au Leinster à l’Aviva Stadium (20-16). Le RCT est toujours en vie dans la compétition, pas les Irlandais.
Virtuellement, au terme de la première période, les triples champions d’Europe étaient très mal embarqués dans ce match et dans cette édition de Champions Cup. La victoire des Wasps un plus tôt face à Bath (36-10) avait rendu la victoire à Dublin encore plus indispensable. Ils l’ont fait, avec talent et orgueil, face à une équipe qui perd deux matchs de suite sur sa pelouse pour la première fois de sa longue histoire européenne.
L’orgueil était quasiment la dernière motivation des Irlandais, également sur une série catastrophique de cinq rencontres perdues d’affilée, quatre cette saison. Celle-ci fut aussi longue à se dessiner que la demi-finale du Vélodrome le printemps dernier (25-20 a.p.), d’autant que ce sont les coéquipiers de Jonny Sexton qui envoient les premières rafales.
L’ancien ouvreur du Racing ouvre le score, amplifié par l’essai de pénalité accordé par M. Barnes, les Toulonnais jouant alors avec Duane Vermeulen en moins, sorti dix minutes (10-0, 18e). Avant deux coups de pied réussis de Sexton, Juan Smith, futur Hommes du match, avait heureusement adoucit la note avant la pause (5-16).
Les intentions des Toulonnais changent au retour sur la pelouse, la première ligne aussi. Elle martyrise enfin son vis-à-vis et, dans son sillage, Toulon confisque le ballon, se heurtant d’abord à la solide défense irlandaise. Puis se voit accordé à son tour un essai de pénalité sur une mêlée enfoncée.
Il faut attendre l’essai d’Étrillard peu après l’heure de jeu pour voir le RCT passer devant (17-16, 64e). L’écart, minimal, aurait pu être plus large avec plus de réussite des buteurs, Escande puis Taylor, qui laissent neuf points s’envoler. Le Néo-Zélandais réussit son premier coup de pied juste avant le sprint final.
Le Leinster est à bout de souffle, acculé devant sa ligne. Jordi Murphy craque et le laisse à 14, s’exposant à l’essai du bonus pour les Toulonnais, qui le frôlent sur deux actions juste devant la ligne irlandaise. Ils se satisferont largement des quatre points ramenés de Dublin qui les maintient en course quand une défaite aurait pu être dévastatrice.
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