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La Red Army va envahir l'Aviva Stadium samedi pour une affiche de rêve entre le Munster renaissant et les tenants du titre des Saracens. Grosse ambiance et haute intensité assurées.
La Red Army va envahir l’Aviva Stadium samedi pour une affiche de rêve entre le Munster renaissant et les tenants du titre des Saracens. Grosse ambiance et haute intensité assurées.
Il y a deux saisons, en phase de poules, le Munster avait lourdement chuté à l’Allianz Park (33-10), une défaite synonyme d’absence de phase finale pour la deuxième fois seulement en 17 ans. C’était aussi son plus lourd revers depuis 1996.
« Cette défaite a été particulièrement difficile à digérer, se souvient Peter O’Mahony. Mais le groupe était différent, nous n’étions pas la même équipe qu’aujourd’hui et on a beaucoup appris de cette déception », souligne le troisième ligne du Munster.
Encore absent au printemps dernier du Top 8 européen, la province irlandaise, deux fois lauréate de l’épreuve, retrouve son rang et son niveau cette saison.
La perspective d’aller encore plus haut dès ce week-end fait saliver O’Mahony. « Ce sont des week-ends dont on va se souvenir toute notre vie. On a envie de se créer de beaux souvenirs », dit le joueur, sélectionné avec les Lions Britanniques et Irlandais pour le Tournée estivale en Nouvelle-Zélande.
Ils sont six côté Saracens à avoir connu ce bonheur, une nouvelle preuve de la force de frappe du champion d’Europe. Sur une série record de cinq demi-finales de rang, il vise une troisième finale en quatre ans et la conservation de son titre. Et un 17e match consécutif dans la compétition sans défaite.
Le Munster veut lui faire stopper une agaçante série de quatre défaites de rang en demi-finale dans l’épreuve. Il pourra compter sur la marée rouge qui va envahir Dublin samedi, les 37 000 billets qui leur étaient accordés ayant trouvé preneurs.
Que la fête commence!
Points clés
- C'est la 12ème participation du Munster aux demi-finales de la Coupe d'Europe, plus que toute autre équipe. Les Saracens en sont quant à eux à leur 6ème participation à ce stade de la compétition, la 5ème de suite.
- Le Munster va disputer son 158ème match dans la compétition, établissant ainsi un nouveau record. Pour le moment, la province irlandaise est exæquo avec Toulouse (157 matchs), club qu'elle a battu en quart de finale.
- Ce sera le 8ème match de Champions Cup entre les 2 équipes. Le Munster mène par 5 victoires à 2, mais a perdu 2 des 3 derniers affrontements entre les 2 équipes.
- Ces 2 équipes se sont déjà affrontées une fois en demi-finale de la Champions Cup, avec une victoire du Munster 18-16 à la Ricoh Arena en 2008, avant de soulever le trophée à Cardiff.
- Les Saracens sont invaincus lors de leurs 16 derniers matchs de Champions Cup (15 victoires, 1 nul), seul le Leinster a réussi une meilleure série dans la compétition (16 victoires et 1 nuls entre 2010 et 2012).
- Le Munster a remporté ses 4 derniers matchs de Champions Cup et n'a plus connu de plus longue série depuis ses 6 victoires de rang en 2013/2014, saison de sa dernière présence en demi-finale.
- Chris Ashton n'est qu'à un essai de devenir le meilleur marqueur d'essais dans l'histoire de la Coupe d'Europe, lui qui est actuellement à égalité avec Vincent Clerc à 36.
- Le Munster (5) et les Saracens (8) sont les 2 équipes qui ont concédé le moins d'essais dans la compétition cette saison, les 2 équipes n'en ayant d'ailleurs toujours pas concédé en 1ère mi-temps.
- CJ Stander a joué 114 ballons à la main cette saison, aucun autre joueur n'a atteint la barre des 100 dans la compétition.
- Owen Farrell (97) et Tyler Bleyendaal (94) sont les meilleurs marqueurs de points en Champions Cup cette saison, aucun autre joueur n'ayant dépassé les 80 points. Farrell (127) était le meilleur marqueur la saison dernière.
Le Munster n'a rien pu faire à l'Aviva Stadium de Dublin face aux implacables tenants du titre (26-10). Le club anglais défendra son bien le 13 mai prochain à Edimbourg.
Le Munster n’a rien pu faire à l’Aviva Stadium de Dublin face aux implacables tenants du titre (26-10). Le club anglais défendra son bien le 13 mai prochain à Edimbourg.
Les Irlandais n’auront même pas de gros regrets à avoir. Samedi à Dublin, les Saracens ont réalisé une nouvelle démonstration de force. La marée rouge qui avait envahi l’Aviva Stadium a eu beau donner de la voix, pousser sans relâche derrière ses favoris, les Anglais étaient trop forts.
Leur maitrise du jeu, de l’événement et de l’environnement n’a pas laissé le Munster espérer plus d’une heure. En défense d’abord, en attaque ensuite, les Sarries ont étouffé toutes les velléités de leur hôte, au moins jusqu’à la dernière minute et l’essai de CJ Stander, trop tardif et vain.
Les Anglais ont été sous pression, un peu, au début. L’engagement total est encore mal contrôlé. Après quatre gestes violents sanctionnés par M. Poite, Jackson Wray paye l’addition .
Même à un de plus, les Irlandais n’exercent qu’une domination stérile. Dès le retour sur la pelouse du troisième ligne, la mêlée anglaise fait l’effort et Owen Farrell fait passer les siens devant (6-3, 34e). Définitivement.
Rien n’est fait à mi-parcours mais les Saracens accélèrent. George Kruis lâche le ballon avant de l’aplatir, pas Mako Vunipola une minute plus tard après un ballon porté (13-3, 54e). Logique et implacable.
Samedi, le Munster a eu un gros souci: il était privé de Conor Murray. Son remplaçant Duncan Phillips n’a jamais trouvé le bon tempo et usé d’un jeu au pied maladroit. Tyler Bleyendaal n’est pas plus heureux, une pénalité facile vendangée, un drop sur le poteau…
Le jeu au pied des Saracens est lui précis, chirurgical. Chris Wyles, opportuniste, récupère un ballon cafouillé par Zebo pour aplatir le deuxième essai (23-3, 71e). Tuer le suspense. Et offrir un billet aux Saracens pour Édimbourg et l’essai de CJ Stander n’y changera rien.
Admirable jusqu’au bout, la Red Army a quand même accompagné ses héros déchus en faisant vibrer l’Aviva Stadium d’un « Fields of Antherny » mémorable.
Il saluait aussi les impressionnants Saracens, qui viennent donc de battre le record de matchs sans défaite dans l’épreuve (17). Lors de leur troisième finale en quatre ans le 13 mai à Édimbourg, ils viseront un deuxième titre consécutif, un doublé seulement réalisé par le passé par Leicester, le Leinster et Toulon.
Une seule inconnue désormais: qui sera de l’autre côté du terrain au BT Murrayfield pour tenter de les en empêcher?
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