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Comme l’année dernière, le RCT joue son quart sur la pelouse d’un concurrent français, Clermont cette fois, battu deux fois en finale de l’épreuve par les Varois.
Un triomphe dimanche ne fera jamais oublier ces deux crève-coeur, ces finales de Dublin et Londres en 2013 et 2015 pour le premier et le troisième sacre du RC Toulon.
Mais là n’est plus la question du jour pour les joueurs de Franck Azéma. Eux sont tournés vers le futur, vers une nouvelle demi-finale de Champions Cup qui leur tend les bras.
Porté par la Yellow Army qui comblera les tribunes d’un stade Marcel-Michelin bouillant, l’équipe auvergnate entend poursuivre son parcours européen quasi sans faute avec cinq succès et une spectaculaire défaite en Ulster (39-32).
Les Toulonnais vont eux devoir croire à un miracle de plus face au dauphin de La Rochelle en TOP 14. Leur présence à ce stade de la compétition est déjà presque inespéré, avec trois défaites en phase de poule.
Franck Azéma n’en reste pas moins très méfiant. « On s’attend à recevoir une équipe de Toulon en mode phases finales avec des joueurs affamés », prévient l’entraîneur clermontois.
Il endosse sans fausse modestie un statut que refuse assez logiquement les Toulonnais. « Favoris ? Ce n’est pas une maladie. On vient de faire une campagne européenne où nous finissons premiers, ce qui compte maintenant ce sont les actes et la performance que nous allons être capables de livrer dimanche ».
« Nous nous sommes battus pour aller jouer un quart de finale à domicile. Avoir cette étiquette de favoris, après notre début de parcours européen parait logique. On ne va pas se mentir. »
Lourdement battu début janvier sur cette même pelouse en championnat (30-6), le RCT reste sur une série de neuf matchs consécutifs à l’extérieur sans succès. Pour eux, le moment serait parfaitement choisi pour stopper la série noire.
Tous deux absents du dernier carré européen pour la première fois depuis cinq ans le printemps dernier, l’un des deux va le retrouver dimanche soir. Reste à savoir qui de Clermont ou Toulon sera l'heureux élu.
Points clés
- Ce sera la 3ème rencontre entre ces équipes en Coupe d'Europe, les 2 précédentes ayant eu lieu lors des finales 2013 et 2015, avec à chaque fois des victoires de Toulon.
- Clermont a remporté ses 4 derniers quarts de finale, dont les 3 derniers à domicile, après avoir perdu les 3 précédents à ce stade de la compétition (tous en déplacement).
- Ce sera la 6ème participation de Toulon en quart de finale, ses 5 précédentes ayant toutes vu une victoire de l'équipe évoluant à domicile (3 victoires, 2 défaites).
- Toulon a inscrit en moyenne seulement 17 points par match lors de ses 20 déplacements en Coupe d'Europe, s'inclinant lors de 3 des 4 derniers.
- Clermont a été l'équipe la plus disciplinée lors de la phase de poules, ayant concédé en moyenne 7,8 pénalités par match, moins que toute autre équipe.
- Parmi les quarts de finalistes présents cette saison, seuls Clermont, finaliste malheureux en 2013 et 2015, et les Glasgow Warriors, qui ont atteint les quarts de finale pour la première fois, n'ont pas encore réussi à remporter la Champions Cup.
- Toulon est l'une des 3 seules équipes à avoir affiché au moins 90% de réussite sur ses lancers en touche (94%) et sur ses mêlées (97%) lors de la phase de poules cette saison (avec les Saracens et le Leinster).
- Leigh Halfpenny a raté plus de tentatives au pied (9) que tout autre joueur lors de la phase de poules cette saison et son taux de réussite de 72% était le plus faible parmi ceux ayant tenté au moins 15 coups de pied.
- Seul le joueur de Zebre Derick Minnie (12) a gagné plus de turnovers que le toulonnais Duane Vermeulen (11) lors de la phase de poules cette saison.
- L'ouvreur de Clermont, Camille Lopez, a délivré une passe décisive sur 6 essais lors de la phase de poules cette saison, aucun joueur n'a fait mieux (à égalité avec Conor Murray du Munster).
Devant une foule record au stade Marcel-Michelin, Clermont a validé face à son vieil ennemi toulonnais sa place dans le dernier carré européen (29-9). À Lyon, l’ASM défiera le Leinster dans trois semaines.
C’est un match qui devait entrer dans l’histoire. Devant 18 873 supporters à une immense majorité membres de la Yellow Army, une foule record au Michelin, les Auvergnats ont enfin battu Toulon en Champions Cup à leur troisième tentative.
Il ne laissera en revanche que peu de souvenirs marquants sur le plan du jeu. Muselée pendant une heure par le verrou toulonnais – sa seule force ce dimanche après-midi – l’attaque clermontoise s’est mise en branle dans le second acte, faisant enfin plier un RCT sans la moindre occasion d’essai
L’hélicoptère qui a amené le ballon du match sur la pelouse a fait souffler le premier vent de folie de l’après-midi. Ce sera presque le seul. Fanions au vent, la marée jaune a coloré le stade Marcel-Michelin et promis un après-midi torride aux Toulonnais.
C’est dans un vacarme assourdissant et sûrement inédit que la première munition est tirée sous une pluie fine mais dense. Sur sa propre introduction, la mêlée varoise est emportée. Face aux perches, Parra ouvre la marque (3-0, 5e).
Sa deuxième tentative, également facile, est un échec, comme la première de Halfpenny, premiers signes de fébrilité dans chaque camp. L’enjeu prend un peu le dessus sur le jeu, les fautes de main ou de goût se succèdent. L’arrière gallois du RCT ne manque pas une deuxième fois la cible (3-3, 22e).
Les deux buteurs sont les seuls à animer la marque dans un duel confus, même si Halfpenny manque encore face aux poteaux, avant de retrouver la voie du bord de touche (6-6, 34e), punissant l’inhabituelle indiscipline des Auvergnats.
L’accélération des locaux à l’approche de la pause est encore mâtinée d’imprécisions, à l’image du drop de Lopez à la sirène. À mi-chemin, peu a été fait et tout reste à faire.
Changement d’attitude au retour sur le pré. Clermont s’encanaille enfin au large, en vitesse. Toulon recule et cède trois nouveau points faciles (9-6, 45e). Puis fait le dos rond dans son camp. À sa première visite dans celui d’en face, Halfpenny égalise (9-9, 58e), les derniers points varois.
La réaction jaunarde est impitoyable pour le RCT. Lamerat allume la mèche, Parra relaie et, de l’autre côté du terrain, Noa Nakaitaci fait enfin exploser de joie le peuple auvergnat (16-9, 63e).
Le volcan s’est éveillé et plus rien ne l’éteindra, surtout pas une équipe toulonnaise sans solution ni munition. Le deuxième drop de Lopez fait mouche, comme, l’ultime pénalité de Parra (22-9, 78e). À la sirène, Damian Penaud crucifié le RCT d’un dernier contre assassin. Le tour d’honneur pouvait commencer.
« Cette année, c’est la bonne », espère une pancarte affichée en tribunes. Peut-être mais il faudra sans doute hisser le niveau de jeu dans trois semaines face au Leinster, au Parc OL de Lyon, avant-dernière étape avant Édimbourg. Et une troisième finale pour l’ASM?
Pour Toulon, l’aventure s’arrête au pied du Puy de Dôme, où la montagne était trop haute à escalader. Comme l’année dernière, le triple champion d’Europe s’arrête en quart et en France (19-16 au Racing 92).
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