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Les Parisiens connaissent la mission : un succès face aux Tigres de Leicester, invaincus, et ils auront une grande chance de prendre un quart. Jean-Bouin va connaitre dimanche (14h) un grand frisson européen.
Ils le savent déjà et le tableau se sera encore dégagé lorsque les Parisiens pénètreront sur le pré du XVIème arrondissement. Quelques adversaires auront simplifié ou compliqué la tâche qui les attend face à Leicester, invincible depuis le début de la campagne.
Les joueurs de Gonzalo Quesada n’avaient d’ailleurs pas résisté lors du match d’ouverture, comme ils ont cédé samedi dernier à Thomond Park. De leur capacité à se relever après la douloureuse glissade pourrait dépendre leur destin dans la compétition. Quatre points récoltés, mieux, cinq, et ils pourraient rejoindre le grand huit européen. Une défaite et l’aventure s’arrête là.
Simon Raiwalui, l’entraîneur des avants, dresse la liste des corrections à effectuer après la sortie ratée à Limerick. « On doit être plus intelligents ballon en mains et concrétiser nos temps forts. Notre jeu doit être plus fluide, ce qui n’a pas du tout été le cas au Munster. On va rencontrer une excellente équipe et on n’avancera pas sans avoir confiance en nous. »
« Cette compétition est plus relevée chaque année, le niveau général a beaucoup progressé et cela demande énormément de travail pour se hisser en quart », poursuit Raiwalui qui a participé à deux campagnes avec le voisin du Racing 92.
« Les clés face à Leicester seront les basiques. Si on fait des erreurs, ils nous battront », tranche l’ancien deuxième ligne fidjien, qui peut s’appuyer sur la leçon du match aller ou les quatre suivants des Tigers pour relever le défi qui attend ses joueurs. Mais un premier quart de finale dans l’épreuve depuis 2009 est peut-être au bout de l’effort.
Points clés
• Le Stade Français a gagné 4 de ses 7 matches de poule face à Leicester en Champions Cup (3 défaites) mais a perdu les 2 derniers.
• Le Stade Français a gagné ses 3 matches à domicile face à Leicester dans la compétition par un écart moyen de 13 points.
• Leicester a gagné 5 de ses 6 derniers matches de poule contre une équipe française en Champions Cup.
• Leicester a gagné ses 2 déplacements en Champions Cup cette saison, mais n’a plus gagnés ses 3 matches à l’extérieur en phase de poules depuis 2006/07.
Mission parfaitement remplie pour le Stade Français, magnifique vainqueur de Leicester (36-21). Un exploit qui les propulse en quart de finale de la Champions Cup.
Un exploit face au leader invaincu de la poule était absolument nécessaire aux Parisiens. Ils l’ont réalisé dans un stade Jean-Bouin aux anges, ce qui lui offre l’une des trois meilleures deuxièmes places.
L’Ulster, officiellement éliminés, est la principale victime de la victoire des Parisiens sur Leicester. Car les Tigers n’ont rien perdu de plus qu’un match presque sans enjeu pour eux. Ils restent à la deuxième place de la hiérarchie de cette phase de poule. Avant le match de Clermont qui peut encore chambouler le tableau, les deux équipes pourraient se retrouver en avril, à Welford Road.
Si c’est le cas, les Anglais seront sans doute bien plus concentrés sur leur tâche. Dominateurs pendant vingt minutes, ils sont récompensés par le premier essai de Manu Tuilagi depuis son récent retour de blessure, le début d’un gros trou d’air.
Il vient de sonner le réveil des joueurs de Gonzalo Quesada, qui trouvent enfin la marche avant et de nombreux espaces. Jonathan Danty s’y engouffre et sert Jules Plisson pour revenir à hauteur. Encore Danty au service, pour Waisea cette fois avant un troisième essai de Rabah Slimani (19-7, 35e). En dix minutes, les soldats roses ont fait exploser la défense anglaise, qui n’avait craqué que six fois en cinq matchs.
L’objectif bonus est le seul sujet de conversation à la pause. Le talonneur Tom Youngs va bien aider les Parisiens, expulsé dix minutes pour une brutalité sur Slimani. Quelques temps de jeu plus tard, sur une superbe action de la troisième-ligne, Raphaël Lakafia offre le bonus tant espéré (26-7, 53e).
Ne reste plus qu’à assurer la victoire et contrer la rébellion anglaise, menée par un essai de Dom Barrow. Il est imité trop tard pour les Tigers par Harry Thacker, à trois petites minutes de la sirène (29-21). La libération intervient juste avant, grâce à une interception fatale de Geoffrey Doumayrou.
Les Parisiens pouvaient communier avec leur public, qui savourera un quart de finale dans la compétition pour la première fois depuis 2009. Ils voyageront en avril en Angleterre, peut-être aux Saracens, plus probablement à Leicester pour une belle des plus alléchantes.
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