Jamais dans le coup, et d’ores et déjà éliminé en European Rugby Champions Cup, le MHR se déplace à Bath vendredi soir (20h45), dans l’espoir premier de sortir de la crise dans laquelle il s’englue depuis maintenant près de deux mois.

Tout a été dit, écrit, sur la période noire que traverse le club héraultais depuis sa la première défaite de sa série de six, sur le terrain de Toulouse à l'occasion de la première journée de Coupe d'Europe. On a depuis cherché des raisons, des solutions, on a multiplié les réunions de crise. Sans grand succès. Le manager Fabien Galthié s'est à ce sujet longuement exprimé en début de semaine, avançant notamment, et comme principale cause, la blessure de son numéro dix.

« La blessure de François Trinh-Duc, leader extraordinaire en tant que capitaine et joueur, nous a fait mal. On n'a pas pu ni su le remplacer, et sur les six défaites, avec François il y avait au moins quatre victoires. On n'aurait pas les mêmes problèmes », estime-t-il.

Reste que, et ce même avant de perdre son meneur de jeu, le MHR a surtout perdu son jeu. Et à défaut de pouvoir encore espérer obtenir un billet pour les quarts de finale de la Champions Cup, il cherchera surtout à Bath à se rassurer, comme il tente de le faire en vain depuis quelques semaines.

Et ce, en retrouvant un peu du jeu qui faisait de lui un demi-finaliste du Top14 la saison passée. « On n'a rien à perdre. Il faut aller à Bath avec beaucoup d'enthousiasme, et surtout prendre du plaisir, retrouver un peu de sérénité, car nous vivons une période délicate. Nous nous déplaçons sans pression, pour retrouver cet allant que nous avions. L'équipe doit faire corps et se retrouver dans ce qu'elle sait faire de mieux », explique pour sa part David Attoub.

C'est là tout l'enjeu de ce voyage à Bath, qui ne comptera aucunement, d'un point de vue comptable, dans la destinée du MHR. En revanche, les Anglais n'ont pas encore abandonné leurs espoirs de qualification.
Dans le meilleur des scénarios, les Anglais pourraient revenir à trois points du leader (si Glasgow battait Toulouse sans qu'aucune des équipe n'empoche de point de bonus), et revenir en trombes dans la course aux phases finales.

La quête de rédemption de Montpellier ne s'annonce donc pas de tout repos.