Actualité
Aperçu
Statistiques de la saison
Statistiques tournoi
Déjà au pied du mur après la démonstration des Saracens à Mayol, le RCT veut récupérer les points perdus sur la pelouse des Sale Sharks, eux aussi battus en ouverture. Malheur au vaincu.
Sur la Rade toute la semaine, on a beaucoup parlé de la première des cinq finales que Toulon doit remporter pour viser une des trois meilleures deuxièmes places. C’est aller vite en besogne, présumant que les Saracens aperçus samedi dernier à Mayol vont encore planer sur leur poule. La probabilité existe.
Diego Dominguez a dû vite soigner les plaies et un mental entamé par la désillusion. Il s’est montré rassurant sur l’état de ses troupes. « Notre état d’esprit n’a pas changé. Nous sommes bien sûr déçus par cette défaite face aux Saracens, nous ne voulions pas que les choses se passent ainsi mais nous sommes tombés sur une bonne équipe, analyse le technicien argentin. Maintenant il faut assumer et se préparer pour ce match à Sale. Rien n’est fait, tout est ouvert et nous allons nous battre pour la qualification ».
Les Sale Sharks sont plutôt un bon souvenir pour les Toulonnais. En décembre 2012, ils étaient venus s’imposer à l’AJ Bell Stadium (17-6) grâce à un essai de David Smith et quatre pénalités de Jonny Wilkinson. Une semaine plus tard lors du match retour, les Varois frappaient un gros coup sur la route de leur premier sacre (62-0).
Le début d’une période dorée. Elle a pris fin lors de la dernière campagne. Le RCT l’a traversée en trainant comme un boulet sa défaite initiale face aux Wasps. Vainqueur de ses cinq derniers matchs, il était tout de même parvenu à se hisser en quart.
« C’est simple, c’est comme la saison dernière : il faut gagner les cinq prochains matchs. Ce n’est pas compliqué, il va falloir le faire. Celui qui perdra vendredi sera éliminé et nous ne voulons pas être éliminés. Ce qui nous anime ? D’être en quart de finale ! », a tonné le troisième ligne Juan Martin Fernandez Lobbe.
Dominés sans trop combattre au Parc y Scarlets de Llanelli (28-11), les Sharks sont en effet dans la même situation compliquée que Toulon. Il fera moins de dix degrés à l’AJ Bell Stadium, dans la banlieue de Manchester. Les Varois ne devront pourtant pas trembler.
Points clés
- Ce sera la troisième confrontation entre Sale et Toulon en Champions Cup, après celles de la phase de poules 2012/2013. Le club français l’avait emporté à chaque fois.
- La victoire de Toulon face à Sale (62-0) lors de leur dernière confrontation est non seulement la plus large victoire du club français en Champions Cup mais également la plus lourde défaite de Sale dans la compétition.
- Sale a perdu ses 4 derniers matchs à domicile de Champions Cup face à un club français, après avoir gagné ses 4 précédents.
- Toulon a gagné 4 de ses 6 matchs de Champions Cup en déplacement chez un club anglais, mais les 2 défaites sont intervenues lors de ses 3 derniers.
- Sale a perdu ses 12 derniers matchs de Champions Cup, avec un écart moyen de 21 points.
Vainqueur sans trop forcer à Sale (15-5), les triples champions d’Europe rétablissent la balance après leur revers initial à domicile. Plus que quatre finales à jouer pour le RCT. Les Sharks sont pratiquement éliminés.
L’AJ Bell Stadium pouvait ressembler à l’endroit idéal pour effacer le traumatisme. Le RCT est surtout venu dans la banlieue de Manchester récupérer les points perdus à Mayol face aux tenants du titre. Mission accomplie avec ce succès laborieux mais solide. Sans grand génie, sans l’autorité des années dorées. Mais l’essentiel est en soute.
Diego Dominguez, comme Bernard Laporte la saison dernière, a prévenu ses joueurs que cinq finales les attendaient après la désillusion initiale. Ils ont remporté la première, sans bonus. Mais les quatre points glanés les laissent en vie dans cette poule 3 promise aux Saracens.
Rien n’a été facile pour les Varois, à part peut-être l’entame de match, suffisante pour créer un écart qui s’avèrera rédhibitoire pour les Sharks. Magnus Lund commet le premier une bourde lourde de conséquence, un plaquage à retardement qui offre les trois premiers points au pied de Leigh Halfpenny.
Les Toulonnais profitent de leur avantage numérique. Le pack est conquérant, François Trinh-Duc trouve une belle touche. Gorgodze crée une brèche et Ollivon aplatit un essai transformé par l’arrière gallois (10-0, 9e). Il ne faut pas trois minutes de plus aux Varois pour enfoncer le clou. O’Connor puis Trinh-Duc mettent le feu dans la défense anglaise.
McGuigan commet un en-avant qui profite à Halfpenny qui inscrit le deuxième essai toulonnais (15-0, 12e). Le dernier de cette période et du match est inscrit par Paolo Odogwu. Parti de loin, il permet aux Sharks d’être encore en course à la pause (15-5).
Mais la deuxième période sera encore plus fade, sans inspiration et, surtout, sans aucun point inscrit. Les Varois, relâchés, se sont contentés d’endiguer la rébellion des Sharks, pas assez mordants pour revenir vraiment dans la partie.
Toujours sans victoire depuis 2008 face aux clubs français, ils poursuivent une série noire de treize défaites de rang dans la compétition. Il leur faudra plusieurs miracles pour espérer un premier quart de finale depuis le printemps 2006.
Pour Toulon, qui n’a jamais manqué une phase finale en cinq participations, l’objectif est toujours dans le viseur. Plus que quatre finales à remporter, à commencer par la réception des Scarlets avant le retour au pays de Galles en décembre.
LIVE - TEST - Commentary