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Pour la troisième fois de son histoire, l’ASMCA a l’occasion de grimper sur le toit de l’Europe. Après deux échecs face à Toulon, ce sera face aux tenants du titre des Saracens. Un énorme défi.
Tous ensemble, dès les stages estivaux, il ont ciblé cet objectif précis: être au BT Murrayfield d’Édimbourg le 13 mai 2017. Et effacer la pénible élimination en poules de la saison précédente, terreau de la rébellion des Auvergnats lors de cette édition.
Exeter avait chipé le billet au dernier moment, au terme d’un scénario rocambolesque et d’une défaite au Michelin face à l’UBB. Sans son printemps européen, la machine clermontoise avait hoqueté, terrassée par le Racing 92 en demi-finale de TOP 14 (34-33).
Tout ça a l’air bien loin mais les Clermontois s’étaient jurés de ne pas passer une deuxième fois à côté de leur campagne. Spectaculaires et appliqués en phase de poule, ils en sont sortis tête de série numéro 1. Clermont s’est vengé de ses deux finales perdues face au RCT en quart. Puis d’un ou deux accrocs passés face au Leinster en demie.
Les Auvergnats partagent aussi avec leur adversaire des Saracens quelques souvenirs marquants (voir ci-dessous). Mais aucun à ce niveau, aucun avec un titre européen pour enjeu.
Les deux formations ont largement mérité leur place à Édimbourg, maitrisant leur parcours avec autorité. La bataille s’annonce féroce entre deux packs parmi les meilleurs du continent, deux lignes d’attaque de feu, deux charnières internationales et talentueuses.
Après avoir longtemps rôdé autour, les Saracens sauront-ils conquérir un deuxième titre européen en un an? Clermont prendra-t-il leur place sur le trône? Réponse samedi en début de soirée, au terme de la 22e finale de l’épreuve.
Notes
- Les Saracens peuvent devenir la 4ème équipe à remporter deux titres consécutifs en Champions Cup après les Leicester Tigers, le Leinster Rugbyet le RC Toulon.
- Les Saracens affichent une victoire et une défaite lors de leurs deux précédentes finales, alors que Clermont a perdu ses deux précédentes finales. Aucune équipe n'a disputé trois finales sans jamais en gagner une.
- C'est la 3ème finale de l'épreuve à Murrayfield, les deux précédentes ayant vu des victoires par moins de sept points (victoires de Toulouse 18-12 contre le Stade Français Paris après prolongation en 2005 et du Leinster contre Leicester 19-16 en 2009).
- Ce sera la 7ème finale entre une formation anglaise et une française, la 3ème sur les quatre dernières saisons. Les deux précédentes finales des Saracens ont été contre des équipes françaises, Clermont va de son côté affronter une équipe non issue du TOP 14 pour la 1ère fois en finale de la Champions Cup.
- Quatre des six dernières finales de Champions Cup se sont gagnées par plus de sept points d'écart, soit une de plus que lors des 15 précédentes.
- Les Saracens sont invaincus lors de leurs 17 derniers matchs de Champions Cup (16 victoires, 1 nul), égalant le record du Leinster entre 2010 et 2012 (16 victoires, 1 nul également).
- En cas de victoire, les Saracens fêteront leur 100ème victoire européenne (56 en Champions Cup et 43 en Challenge Cup jusque-là).
- Les Saracens n'ont toujours pas concédé le moindre essai en première mi-temps cette saison, alors que Clermont est l'équipe qui a le plus marqué en 1ère période (16 essais) dans la compétition.
- Chris Ashton n'est plus qu'à un essai de devenir le meilleur marqueur d'essai en Champions Cup, lui qui est actuellement à égalité avec Vincent Clerc avec 36 essais.
- Les trois plus gros plaqueurs de la saison peuvent jouer ce match : aucun joueur n'a fait autant de plaquages que Sebastien Vahaamahina (90), Michael Rhodes (82) ou Benjamin Kayser (80).
L’équipe londonienne a logiquement conservé son titre européen face à une équipe de Clermont décidément maudite en finale. C’est la troisième perdue dans l’épreuve.
Le champagne, les cotillons, les ovations et le plus prestigieux trophée européen n’ont donc pas échu aux Clermontois, battus pour la troisième fois à ce niveau en Champions Cup.
Ils n’auront pas énormément de regrets sur la physionomie du match, tout à l’avantage des Saracens, sacrés eux pour la deuxième fois consécutive, dans un BT Murrayfield Stadium en fête toute la journée.
Les Saracens craignaient l’entame de match de leur adversaire. C’est tout l’inverse. Sur leur première munition, Bosch trouve une faille pour un premier frisson. D’entrée, la pression est énorme sur les Auvergnats, qui passent de longues séquences dans leurs 22 mètres, bien que le vent dans le dos.
Il ne faut pas un quart d’heure aux Saracens pour valider leur domination. Encore un jeu de passes magnifiquement coordonné au départ, Alex Goode au relais. Son offrande au pied pour Chris Ashton est parfaite: l’ailier anglais efface à la 13e minute de cette finale le record de Vincent Clerc (5-0).
La seule bonne nouvelle de ce début de match pour Clermont est l’inefficacité face aux perches d’Owen Farrell, qui manque cinq points et ses deux premières tentatives.
Mais les vagues rouges continuent de déferler sur le camp auvergnat. Au bout d’un nouveau pilonnage intensif, la défense de Clermont craque une deuxième fois. En puissance et au pied des poteaux, George Kruis aplatit le deuxième essai des tenants du titre, bien partis pour le garder (10-0, 23e).
La réaction, attendue et devenue déjà obligatoire, est immédiate. Une mêlée à cinq mètres de la ligne anglaise est exploitée par Parra qui sert Rougerie. Son premier centre Rémi Lamérat enchaine derrière lui et relance Clermont, lui aussi au pied des poteaux (12-7, 28e).
La bataille au près s’intensifie dans le dernier quart d’heure du premier acte, les défenses prenant le pas sur les attaques. Après une entame laborieuse, les Auvergnats sont bien revenus dans le match. Rien n’est fait à mi-parcours dans cette 22e finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes.
À l’exception d’un drop manqué de Lopez, la seconde période commence comme la première: par une domination des Sarries qui campent dans les 22. Farrell concrétise au pied mais Clermont réagit, encore une fois, dans la foulée.
Une superbe relance de Scott Spedding est convertie 80 mètres plus tard par Nick Abendanon, superbement servi par Yato. C’est le deuxième essai de l’ailier anglais en finale de Champions Cup, deux après le premier contre Toulon.
Parra transforme et voilà l’ASMCA revenue sur les talons des Londoniens (14-15, 54e). La tension monte encore d’un cran. Farrell creuse de nouveau un petit écart, aussitôt comblé par le demi de mêlée des Jaune et Bleu (17-18, 60e).
Clermont est tout près, mais Clermont passe sont temps très loin de la ligne d’en-but des Sarries, acculés qu’ils sont devant la leur. Sous pression quasi permanente, la défense tient bon. Jusqu’à sept minutes de la fin.
Encore et toujours sous ses poteaux à tenter de repousser le danger, la muraille auvergnate cède sur une course d’Alex Goode. La transformation de Farrell repousse l’ASMCA à huit longueurs (25-17, 73e). Un gouffre avec si peu de temps à jouer.
Sur le renvoi, Camille Lopez a l’occasion de relancer le suspense mais sa tentative passe à côté des perches. Pas la dernière de Farrell, qui clôt la marque (28-15, 78e).
Les deux dernières minutes européennes de la saison sont sans conséquences: les Saracens conservent un titre qui échappe pour la troisième fois à Clermont.
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