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Jeune équipe sur la grande scène européenne, le MHR se déplace à Cardiff (dimanche à 13h45) pour tenter d’empocher une première victoire à l’extérieur en Heineken Cup. Ne serait-ce que pour l’honneur.
La main du hasard l’a voulu ainsi, et dès les tirages au sort, Montpellier savait que la course à la qualification ne serait pas une promenade de santé, loin s’en faut. Cardiff, Sale, mais surtout l’ogre toulonnais allait se présenter sur la route des Cistes, un quart de finale semblait d’ores et déjà appartenir au domaine de l’onirique.
Une première défait à Toulon et une victoire non bonifiée face à Sale ont participé à largement hypothéquer les chances de qualification. Ce déplacement à Cardiff devenant par la même, sinon secondaire, une priorité moindre pour Fabien Galthié et son staff.
« Nous allons faire tourner, comme nous le faisons depuis le début de la saison », avouait ainsi l’homme fort du MHR pendant la semaine d’entrainement. Fallait-il y lire à demi-mot un abandon ?
Le terrain livrera certainement ses réponses. Mais force est de constater que le MHR voyagera légèrement amoindri. En l’absence de Fulgence Ouedraogo et François Trinh-Duc, tous deux en vacances obligatoires, c’est une équipe remaniée qui effectuera le déplacement au pays de Galles.
On a donc choisi de faire appel aux revanchards, et des joueurs peu en vue comme Paul Bosch, Aliki Fakaté ou encore Benjamin Thiéry auront l’occasion de montrer ce qu’ils savent faire.
Le deuxième ligne avouait ainsi vouloir « être à la hauteur de l’évènement pour ne nourrir aucun regret ». Et pourquoi pas créer la surprise ? En cas de victoires montpelliéraine et toulonnaise, le MHR accrocherait la deuxième place du groupe. Et si la suite lui souriait…
L’équipe du MHR, où figuraient quelques bannis en quête de temps de jeu, s’impose à Cardiff (35-24) suite un match globalement maîtrisé et plein de réalisme. Une première victoire à l’extérieur en Heineken Cup et un signe fort envoyé à Toulon.
Force est d’avouer, la cote de Montpellier était plutôt élevée avant ce périlleux voyage en terre galloise où peu d’équipes françaises se sont imposées ces dernières années. Parmi celles-là, Toulouse, Toulon… En bref, de sérieux clients. Et quand le staff héraultais décidait de faire tourner son effectif, relançant les Fakaté, Audrin ou Bosch, on pouvait douter de ses réelles ambitions.
Et pourtant, ces revanchards donnèrent tort à tous les sceptiques grâce à un match certes peu enjoué mais extrêmement intense en terme d’engagement et d’agressivité.
En témoigne l’activité spectaculaire d’un Paul Bosch qui se multipliait en défense et enchainait les plaquages. Et face à la réussite insolente du jeune Rhys Patchell auteur de tous les points de son équipe (7 pénalités et un drop), la marge d’erreur était infime.
Pour Montpellier, c’est Benoit Paillaugue qui se chargeait de donner la réplique avec six pénalités à son actif, et surtout un match superbe pour le demi de mêlée.
Il était par ailleurs victime d’un plaquage dangereux de son vis-à-vis qui écopait d’un rouge à la 24e. Montpellier ne dominait pas pour autant mais envoyait Audrin à l’essai (30e) pour une avance à la pause de quatre points (15-19).
Gorgodze y allait de sa réalisation, mais Cardiff ne décrochait jamais au score. Il fallait finalement attendre la 78e pour que le revenant Timoci Nagusa ne plonge à son tour en terre promise pour conclure la marque (35-24).
Avec trois essais, le bonus offensif n’était pas si loin mais échappait aux Héraultais. Ils se hissent à cinq points du RCT avant de recevoir les Blues la semaine prochaine.
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