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Sur la feuille de route des Toulousains, une victoire est cochée pour ce déplacement à Trévise, pour valider celle remportée en ouverture face à Leicester.
William Servat, pose d’entrée l’équation : « une défaite serait synonyme d’élimination », exagère un brin l’entraîneur des avants.
Même si Toulouse n’a plus croisé le fer avec le Benetton depuis 1995, il connait parfaitement l’adversaire, chaque année plus convaincant en Ligue celte. Cette saison, la franchise italienne a déjà vaincu les Ospreys et les Scarlets, fait trembler le Leinster jusqu’ à la dernière seconde (18-19).
« C’est une équipe qui a aussi battu plusieurs clubs français ces dernières années (5 au total), qui a beaucoup évolué. Elle mérite le respect », assure Servat.
Après la victoire face aux Leicester Tigers (23-9), Toulouse veut pouvoir faire la course devant et aura certainement le bonus offensif dans un coin de la tête. « On va d’abord essayer de gagner. Si les choses ses passent bien, on peut espérer avoir autre chose », poursuit l’ancien talonneur.
Ce sera sans Picamoles et les deux piliers Johnston et Poux, blessés. Les Italiens se sont eux inclinés avec les honneurs face aux Ospreys lors de la 1e journée, craquant après l’heure de jeu (38-17). Les Gallois seront le prochain adversaire des Rouge et Noir, pour une palpitante double-confrontation début décembre, après des tests d’automne auxquels pas moins de huit Toulousains ont été invités.
Pendant une heure, les Rouge et Noir ont souffert face à Trévise avant de renverser avec classe la pénible tendance en seconde période (33-21). Deuxième succès de rang pour Toulouse, leader invaincu de cette poule 2.
Le très méfiant Guy Novès avait pourtant prévenu ses joueurs de la qualité de son adversaire, allant même jusqu’à qualifier une éventuelle victoire d’ « exploit ». Ils ont fini par le réaliser mais avaient dû mal écouter leur mentor. Dans le petit et chaleureux stade Modigo de Trévise, les champions de France bafouillent d’abord tout ce qu’ils tentent. Une percée hargneuse de Fickou s’achève sur un en-avant, une touche déréglée, la conquête à l’agonie… L’actuel 8e de Ligue celte, largement dominé la semaine dernière aux Ospreys (38-17), contrôle la partie jusqu’à la pause.
Dominés en conquête notamment, ils sont punis par la botte précieuse de Kris Burton, qui a deux fois plus d’occasions que Luke McAlister d’aligner les poteaux durant le premier acte (18-9). Pire, les Rouge et Noir l’achève à 14, Tolofua étant renvoyé dix minutes pour une nouvelle faiblesse en mêlée fermée. A la pause, le tableau rouge et noir est bien sombre.
Mais Guy Novès a sorti sa baguette de sorcier et quatre joueurs de son pack dominé dont l’intégralité de la première ligne. Le résultat est éclatant. Après les cartons jaunes de Clerc puis Barbieri pour épicer le retour des vestiaires, c’est grâce à son pack renouvelé que Toulouse recolle grâce à un essai de pénalité (21-19, 54e). Même cause, même effet, au sortir d’une mêlée, le colosse Picamoles se charge d’avancer sur les vingt derniers mètres pour faire passer Toulouse devant pour la première fois du match (26-21, 60e). Clerc, parfaitement servi par au pied par McAlister, aplatit un troisième essai en dix minutes (33-21, 63e), son 33e en H Cup. Deux fausses notes pour finir, malgré tout : Les Stadistes échouent à un petit essai du bonus et Tolofua, appelé dans la liste des 33 par Saint-André cette semaine, a conclu sa semaine par un plaquage cathédrale et une exclusion en fin de match.
Mais le bilan reste positif pour les champions de France, qui enchaînent donc avec un deuxième succès, parfaitement lancés à l’assaut des quarts de finale. Le duel en deux actes qu’ils livreront aux Gallois des Ospreys en décembre sera décisif dans cet objectif. Un petit hommage pour conclure à Jean Bouilhou, qui a participé à Trévise à son 82e match de H Cup, un record pour un Français.
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