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Le French flair en représentation à Londres en douze éditions, un club français ne s’est imposé que deux fois dans cette Amlin Cup don’t Biarritz et Toulon vont disputer la finale vendredi soir au Twickenham Stoop. Il y en aura donc un troisième.
L'ASM Clermont Auvergne est le dernier lauréat hexagonal. C'était en 2007 et son successeur ne sera pas epu fier d'exhiber le trophée au Stade Aguilera ou à Mayol pendant les douze prochains mois.
Au coup de sifflet final d'une rencontre qui s'annonce palpitante, un nouveau nom viendra se graver au palmarès de l'épreuve. Biarritz a atteint deux fois la finale de H Cup et Toulon une fois celle de la Amlin Cup en 2010. Toutes perdues.
Les Basques ont finalement réussi à assurer leur maintien en Top 14, terminant à la 9e place. Mais ils joueront quasiment toute leur saison sur ce match face à Toulon, un trophée et une qualification pour la prochaine H Cup en à la clé.
Ils ont participé aux douze dernières éditions et le président Serge Blanco a très envie d'en être une treizième fois consécutive.
Alors que Biarritz était l'une des équipes de H Cup reversées en Amlin Cup à l'issue de la phase de poules, le Toulon de Joe Van Niekerk a lui impressionné en quart de finale avec une écrasante victoire sur les Harlequins (37-8), tenants du titre, puis sur le finaliste de l'an dernier, le Stade Français, au bout du suspense (32-29).
Lors de ces deux matches, ce sont des Anglais qui ont été élu Homme du Match, à chaque fois un Toulonnais. Le flanker Steffon Armitage, pour sa première saison au club, s'est montré décisif avec un essai lors de ces deux matches et Jonny Wilkinson, champion du monde 2003, a inscrit 220 points en 18 matches européens sous les couleurs varoises, soit une moyenne appréciable de douze points par match. Biarritz fera tout son possible pour réduire au maximum sa marge de manouvre.
Mais les Basques ont aussi dans leur rang un buteur d'exception, le demi de mêlée Dimitri Yachvili, 659 points en 67 matches européens ! En demi-finale, ils ont disposé sans mal de Brive (19-0). Ils avaient eu plus de mal en quart face aux London Wasps en Angleterre (26-23).
Côté basque, la bonne nouvelle est venue du retour de blessure d'Imanol Harinordoquy. Ce match sera également le dernier de Sylvain Marconnet, un baisser de rideau sur une carrière exceptionnelle, en club et en Bleu.
Le pilier de 36 ans, qui a fait ses débuts européens en 1997, jouera son 88e match dans une competition continentale. Ses coéquipiers rêvent de lui offrir une sortie en beauté.
Mais une galaxie de stars internationales en rouge et noir voudront contrer cette ambition. Pas moins de dix nations seront représentées dans cette finale qui ne fournit qu'une certitude : un club français inscrira son nom au palmarès, et ce sera la première fois.
Premier succès européen pour Biarritz qui remporte la Amlin Challenge Cup aux dépends de Toulon (21-18). Après deux finales malheureuses en H Cup, le BO connait enfin un sacre européen. La joie est double puisque le club basque participera donc grâce à ce succès à la prochaine H Cup, sa treizième d’affilée.
Pour Toulon, la défaite est forcément amère, deux ans après un premier échec face aux Cardiff Blues dans cette épreuve. Mais au moins reste-t-il encore au RCT le Top 14, avec un match de barrage à jouer dès la semaine prochaine face au Racing à Mayol. Il s’agira de vite digérer ce revers.
C’est sous un petit crachin aussi britannique que la brise qui a d’abord poussé les Biarrots dans le dos que les premières minutes s’égrènent. Les Basques capitalisent déjà grâce à Yacvhili, mais il ne faut pas trois minutes aux Toulonnais pour lancer définitivement le duel de buteurs au détour d’une mêlée pliée.
Wilkinson se manque une fois, pas deux. Les deux métronomes gauchers ont déjà réglé la mire et eux seuls font gonfler le score, au rythme des fautes adverses. (6-6, 23e). Mais l’impression générale est plus favorable au BO, qui fait la course en tête dans un Stoop de Twickenham humide certes, mais agréablement garni et coloré par des milliers de fans venus du Var et de la côte basque.
Yachvili aime lui particulièrement Londres et ce genre de matches. Son occupation du terrain est aussi précise que ses tentatives face aux barres, mais l’indiscipline biarrote est elle aussi corrigée par Wilko, comme à la maison.
Aucun break ne se créé mais Biarritz peut regretter ce maigre pécule au vu de sa domination, mais la très solide défense toulonnaise a su résister et attend son heure. A la pause, le nom du successeur de Clermont, dernier lauréat tricolore en 2007, reste une énigme (12-9). « Il va falloir garder la même envie, la même rigueur », prévient Yachvili sur France 4.
Quinze ans après ses débuts européens, Sylvain Marconnet est sur le pré au retour des vestiaires. Son homologue varois Carl Hayman coupable d’un plaquage cathédrale sur Ngwenya (45e), lui, ne l’est plus pendant dix minutes. Pire, sept minutes plus tard, Steffon Armitage le rejoint au banc des accusés, le RCT évoluant alors à treize.
Yachvili fait payer cher les Varois et, enfin, un premier écart se forme (18-12, 53e). Mais Wilkinson ne met pas longtemps à le combler, grâce notamment à un drop longue distance (18-18, 66e).
Le jeu au pied est outrageusement utilisé par les deux équipes, paralysées par l’enjeu. Très peu d’envolées mais de l’intensité, beaucoup. Toulon craque le premier, sanctionné par l’impeccable Yachvili (21-18, 74e). Dernier ballon, Toulon avance, attend de placer Wilkinson en position de drop pour égaliser. Mais un en-avant condamne les espoirs de Toulon, toujours sans titre depuis 1992.
C’était une finale de championnat de France, face à … Biarritz. Le BO a pris sa revanche et devient le 7e club français à inscrire son nom au palmarès de l’épreuve avec, depuis 1996, Bourgoin, Clermont (2), Pau, Castres, Montpellier et Auch.
Sylvain Marconnet, sur France 4, a commenté sa joie de finir son énorme carrière sur ce titre :
« C’est merveilleux, même dans mes rêves, je n’imaginais pas une sortie comme ça. On a montré qu’on avait une âme. A Noel, on était condamné, là, on se maintient et on gagne un titre européen. C’est la magie du rugby. »
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