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Quatre succès de rang en H Cup ont presque fait oublier à Montpellier sa défaite initiale face au RCT, qu’il retrouve ce samedi dans stade Yves-du-Manoir (16h40) qui rendra un dernier hommage à Eric Béchu. Une place en quart de finale est en jeu.
Ils ne sauraient lui rendre meilleur hommage qu’en battant Toulon, leader invaincu de cette poule 6 écrasée par le binôme français. L’ancien entraîneur du MHR, Eric Béchu, disparu mardi dernier, c’est un stade drapé de blanc qui saluera une dernière fois sa mémoire.
Les joueurs héraultais devront être galvanisés par l’émotion qui risque de les envahir pour tenter de renverser l’ogre toulonnais. Actuels meilleurs deuxièmes de la compétition, ils pourraient même conserver leur place dans le Top 8 en cas de défaite. Mais la victoire reste le chemin le plus sûr.
La mission est évidemment relevée face à une équipe qui l’a déjà battue deux fois à l’automne, 32-25 en Top 14 à Montpellier et 37-16 en H Cup à Mayol.
Mayol, Toulon aimerait tant y jouer son deuxième quart de finale de H Cup. Un point de bonus défensif suffirait aux joueurs de Pierre Mignoni.
« On va chercher la première place. Ce n’est pas fait du tout. C’est un match très difficile qui nous attend. On y va avec beaucoup de conviction », dit ainsi l’entraîneur adjoint de Bernard Laporte.
Au bout du duel, il y a peut-être pour Montpellier le premier quart de H Cup de l’histoire du club, à sa deuxième tentative. Beaucoup y verront une part de l’héritage d’Eric Béchu.
Montpellier domine Toulon (23-3) au stade Yves-Du-Manoir, un résultat qui permet aux deux équipes de se qualifier pour les quarts de finale. Une victoire dédiée à leur ancien entraîneur Eric Béchu.
Cinq victoires en six matches et une qualification logique ; ce joli bilan, les deux équipes françaises de cette poule peuvent s’en enorgueillir.
Le RCT finit en tête et devrait jouer son quart à domicile. Montpellier, exemplaire de bravoure, le talonne et s’offre son premier quart de finale en H Cup, à sa deuxième tentative.
Peut-être les Toulonnais connaissaient-ils trop la malédiction des équipes invaincues dans cette phase de poule, jamais lauréates de l’épreuve ensuite. Plus sûrement, la vraie raison de leur défaite dans l’Hérault tient à la qualité de leur adversaire.
Animés d’un supplément d’âme, celle envolée mardi de leur ancien entraîneur Eric Béchu, les joueurs de Fabien Gatlhié n’ont d’abord laissé que des miettes aux Varois.
Thomas Combezou croise parfaitement sa course pour le premier essai du MHR et Benoît Paillaugue élargit l’écart au pied (16-3 à la pause), même si Nagusa laisse échapper deux ballons dans l’en-but qui auraient pu laisser croire au bonus.
On craint la tâche plus compliquée pour Montpellier le vent de face. Mais impuissants, à l’image d’un Jonny Wilkinson en manque flagrant d’inspiration, les Varois laissent leur adversaire s’envoler après l’essai de Paillaugue (23-6, 48e).
Rien ne sera marqué dans la dernière demi-heure mais l’essentiel, pour le MHR comme pour le RCT, est déjà dans la poche.
« On a connu une semaine particulière et on avait à coeur de faire quelque chose de grand. Il (Eric Béchu) doit être fier de nous aujourd’hui », s’est ému Benoit Paillaugue sur France 2.
La qualification ? « C’est énorme, historique, s’emballe le demi de mêlée. On voulait juste grandir, pas forcément se qualifier. On écrit encore une belle page du club. » Une autre sera à écrire début avril pour le premier quart de finale de H Cup de la jeune histoire du club.
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