Pour bien faire, il aurait fallu un point de bonus offensif. Les Castrais n'ont jamais pu l'envisager, surtout au vu d'une prestation très moyenne. Ils sauront donc largement se satisfaire d'une victoire contestée jusqu'au coup de sifflet final par de courageux Gallois lors d'une fin de match haletante.

Entre une équipe, les Ospreys, qui n'avait déjà plus grand chose à perdre, et le CO qui ambitionnait ce fameux bonus, il y eut beaucoup d'écart entre les faits et les intentions.

Le champion de France aurait pu prendre le large dès le premier acte, cinq pénalités venant récompenser sa domination dans le combat. Mais l'imprécision inhabituelle de Rory Kockott (trois échecs) face aux perches laissait les deux outsiders de la poule à égalité à la pause, malgré dix minutes jouées en supériorité numérique par le CO (6-6).

Sur leur chère pelouse de Pierre-Antoine, Les Tarnais ont tenté d'emballer le rythme et ont réussi à prendre le score. Pendant vingt minutes, le pilonnage en règle des défenses galloises a permis à Kockott puis Palis de placer Castres devant.

Pendant de dernières minutes étouffantes, Palis puis Bai laissaient à treize leurs coéquipiers pour la dernière offensive galloise, alors qu'un essai transformé suffit à briser tous les rêves de printemps européen. La résistance était héroïque, sans doute le seul vrai point positif de la soirée, avec le bilan mathématique.

Au micro de Canal + Sport, Brice Dulin résumait la rencontre: ''On a eu du mal à mettre jeu en place, on a tombé beaucoup de ballons, sans jamais vraiment rentrer dans la partie. On est restés collés au score toute la rencontre mais la victoire est là. C'est bien.''

Voilà le CO toujours en vie dans la compétition, en attendant d'en savoir plus à l'issue du choc entre Northampton et le Leinster ce samedi. Deux certitudes: il faudra aussi l'emporter vendredi prochain à Swansea face à ce même adversaire. Et pour relever ce défi, il faudra aux Castrais se montrer bien plus enthousiastes et réalistes.